L’Algérie prévoit une hausse des prix de l’huile d’olive à 1.500 DA le litre en raison de la sécheresse et de la baisse de la production. Les perspectives d’exportation et les défis de la filière oléicole sont également abordés.
Une production oléicole en progression mais sous pression
L’Algérie continue d’investir dans la production oléicole avec l’objectif de planter un million d’oliviers d’ici fin 2024. Lors d’une rencontre avec la presse organisée par l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Radouane Messaoudi, sous-directeur chargé de l’arboriculture au ministère de l’Agriculture, a souligné les avancées de la filière. Avec 48 millions d’oliviers en production et une ambition d’atteindre 100 millions de litres d’huile d’olive par an, l’Algérie se classe parmi les leaders mondiaux.
Hausse des prix de l’huile d’olive,à cause de la sécheresse
Cependant, les conditions climatiques, notamment la sécheresse et les épisodes de sirocco, ont durement impacté la production cette année. Selon Ahmed Malha, expert du secteur, le prix de l’huile d’olive devrait atteindre 1.500 DA le litre en raison de la baisse des rendements et des récoltes. Le phénomène d’alternance de la production a également contribué à cette situation difficile pour les producteurs locaux, affectant la disponibilité de l’huile sur le marché.
La filière oléicole maghrébine face aux défis climatiques
La situation est similaire dans les pays voisins. Au Maroc, la production d’olives est en chute libre en raison d’une sécheresse persistante, tandis qu’en Tunisie, l’accent est mis sur les exportations vers l’Europe au détriment du marché local. Ces conditions ont entraîné une flambée des prix dans toute la région. Pour répondre à la demande croissante, les experts préconisent des stratégies comme l’intensification des plantations et l’optimisation des techniques d’irrigation.