L’Algérie consolide son contrôle sur l’hôtel El Palace de Barcelone après sa restitution dans le cadre d’une dation en paiement liée à Ali Haddad. Le Fonds National d’Investissement (FNI) prévoit désormais une gestion sur trente ans, tout en garantissant la stabilité du personnel, selon des informations publiées par Crónica Global.
Un projet de gestion sur 30 ans pour El Palace
Restitué à l’État algérien en août 2025, l’hôtel El Palace entre dans une nouvelle phase d’exploitation pilotée par le FNI. Le média espagnol Crónica Global révèle que l’Algérie entend gérer l’établissement sur un horizon de trois décennies, inscrivant cette reprise dans une stratégie durable.
Plus qu’une simple récupération d’un actif lié à une affaire de corruption, cette démarche vise à valoriser l’un des établissements hôteliers les plus emblématiques de Barcelone. Les responsables en place continueront d’assurer la gestion quotidienne durant la période transitoire afin de préserver la bonne continuité opérationnelle.
Garanties pour le personnel et enjeux juridiques
La nouvelle direction a assuré le maintien intégral des équipes, sans aucune suppression de poste. Un signal fort pour consolider la réputation de l’hôtel, historiquement fondée sur la qualité constante de son service. Sur le plan juridique, le transfert de propriété a été officialisé par un acte notarié inscrit au registre foncier le 1ᵉʳ août 2025.
L’opération repose sur une dation en paiement, confirmée par Crónica Global et ARA, distinguant clairement le processus d’une saisie judiciaire. L’hôtel reste toutefois grevé d’une hypothèque d’environ 26 millions d’euros auprès de Santander, une charge financière désormais à la responsabilité du FNI.
Un dossier emblématique de la récupération des biens mal acquis
L’affaire de l’hôtel El Palace s’inscrit dans une coopération judiciaire active entre l’Algérie et l’Espagne sur le rapatriement des biens mal acquis depuis 2023. L’établissement, acquis en 2014 par Ali Haddad, figurait parmi les actifs les plus stratégiques. Les clarifications récentes permettent au dossier d’entrer dans une phase pleinement opérationnelle. Avec un plan de gestion de 30 ans, le maintien des emplois et une stratégie claire de valorisation, l’Algérie transforme l’affaire de l’hôtel El Palace en levier durable au service de ses intérêts économiques.