Depuis octobre 2023, la guerre au Gaza ne cesse d’engendrer des dégâts. Des pertes en vie humaines, des dégâts matériels sont enregistrés. Au cours d’une conférence de presse à Amman, Abdallah al-Dardari, directeur du bureau régional pour les Etats arabes du PNUD a dévoilé le coût estimé pour la reconstruction au Gaza.
Les déclarations de Abdallah al-Dardari
« Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu’à 40 milliards de dollars », a affirmé Abdallah al-Dardari, directeur du bureau régional pour les Etats arabes du PNUD, lors d’une conférence de presse à Amman. Il ajoute que, « l’ampleur de la destruction est énorme et sans précédent (…) C’est une mission à laquelle la communauté internationale n’a pas été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale ».
A l’en croire, la reconstruction de Gaza devait être menée selon le processus traditionnel, « cela pourrait prendre des décennies, et le peuple palestinien n’a pas le luxe de patienter des décennies. » « Il est donc important que nous agissions rapidement pour reloger les gens dans des logements décents et rétablir leur vie normale sur les plans économique, social, sanitaire et éducatif. C’est notre priorité absolue, et cela doit être réalisé dans les trois premières années suivant la cessation des hostilités. », souligne le même responsable.
Gaza : il faudrait attendre jusqu’en 2040 pour la reconstruction total
D’un autre côté le même responsable a estimé à « 37 millions de tonnes » le total des décombres accumulés à la suite des bombardements et des explosions. « Nous parlons d’un chiffre colossal, et ce chiffre augmente tous les jours. Les dernières données indiquent qu’il approche déjà les 40 millions de tonnes ». Dans son intervention, le responsable de l’ONU a aussi fait savoir que « 72% de tous les bâtiments résidentiels avaient été entièrement ou partiellement détruits ».
« La reconstruction doit être minutieusement planifiée, efficace et d’une manière extrêmement flexible, car nous ignorons comment l’agression prendra fin » affirme-t-il. Il est à noter qu’il faudrait attendre jusqu’en 2040 pour reconstruire toutes les maisons qui ont été détruites en près de sept mois de bombardements dans le territoire. Toutefois, « chaque jour supplémentaire que dure cette guerre entraîne des coûts énormes et croissants pour les habitants de Ghaza et tous les Palestiniens », a informé Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).