Le Parisien a révélé le 13 novembre qu’un réseau de fraude avait réussi à exploiter les failles du système de contrôle des titres de séjour en France.
Les suspects, âgés de 21 à 55 ans, sont accusés d’avoir facilité la cession de titres de séjour à des clients originaires du Maghreb et de l’Égypte, moyennant des sommes variant de 10 000 à 18 000 euros. La méthode de fraude consistait à numériser de fausses pièces et à les introduire dans la base de données de l’ANEF (administration numérique des étrangers en France), permettant à de nombreux étrangers de régulariser leur situation en obtenant des titres de séjour.
Les clients se faufilaient à des rendez-vous avec des agents préfectoraux corrompus, fournissant des documents falsifiés. Ces documents étaient ensuite scannés et numérisés par les agents corrompus, émettant ainsi des titres de séjour automatiquement renouvelables tous les 5 ans. Les faux documents étaient fabriqués en Turquie et en France par un duo marocain et un plombier, complétant ce réseau sophistiqué.
Le démantèlement de cette fraude massive met en lumière la nécessité d’une révision des systèmes de sécurité pour éviter de futures exploitations.