Pour moderniser sa flotte, la coopérative maritime de Paimpol en Bretagne va faire construire ses nouveaux navires de pêche en Algérie. Le premier bateau est attendu en 2025.
Une réponse à la crise de la pêche en France : cap sur l’Algérie
Face à une flotte vieillissante et aux coûts prohibitifs de construction en France, la coopérative maritime de Paimpol, dirigée par Yannick Hémeury, a choisi de faire construire ses nouveaux bateaux de pêche en Algérie. Le projet, baptisé « Ar Mor », a été retenu dans le cadre d’un appel à projets lancé par l’énergéticien espagnol Iberdrola via sa filiale Aile Marine, afin de promouvoir l’innovation maritime en Bretagne.
Les navires de 12 mètres, conçus pour être polyvalents (arts dormants et traînants), seront produits sur un chantier naval algérien pour un coût estimé entre 400 000 et 600 000 euros l’unité, bien inférieur aux tarifs pratiqués en Europe. L’objectif est de répondre à l’urgence du secteur : moderniser la flotte à des prix raisonnables, dans un contexte où certains bateaux en service ont plus de 50 ans.

Un partenariat inédit pour relancer la pêche artisanale
Le premier navire construit dans notre pays devrait être livré à Paimpol en 2025. Ce projet symbolise une nouvelle forme de coopération économique franco-algérienne, axée sur des solutions concrètes pour les petits pêcheurs français.
Yannick Hémeury, qui juge « inacceptable » de devoir encore exploiter des bateaux aussi anciens, voit dans ce partenariat une issue viable à la crise actuelle. En confiant la fabrication à notre âys, la coopérative bretonne espère réduire les coûts de construction sans sacrifier la qualité. Un architecte naval finalisera prochainement les plans du modèle standardisé, étape ultime avant le lancement de la production en série.