Des travailleurs sans-papiers algériens dans les Yvelines en France dénoncent leurs conditions de travail précaires, assimilées à un « esclavagisme moderne ». Une grève illimitée est en cours pour protester contre les abus.
Des conditions de travail déplorables pour les sans-papiers en France
Dans l’Hexagone, les travailleurs sans-papiers, particulièrement dans le secteur du bâtiment, subissent des conditions de travail extrêmement difficiles. Cette semaine, des ouvriers sans-papiers, majoritairement algériens, employés par une entreprise des Yvelines, ont entamé une grève illimitée. Ils dénoncent un « esclavagisme moderne » caractérisé par des pressions incessantes de leurs employeurs, un manque de respect des droits fondamentaux, et des sanctions abusives en cas de maladie ou de congé. Ces ouvriers travaillent souvent sans contrat stable, et leur précarité juridique les rend vulnérables face aux abus.
Une exploitation organisée et des obstacles à la régularisation
Les travailleurs sans-papiers se heurtent à des barrières administratives, notamment à cause de changements constants dans le statut juridique de l’entreprise. Ce stratagème empêche toute régularisation et rend difficile toute réclamation salariale. Bien que la législation française impose une durée de travail hebdomadaire de 35 heures, ces ouvriers sont souvent contraints de travailler bien au-delà, sans compensation. L’absence de cotisations sociales régulières empêche également leur régularisation, créant un cercle vicieux où les employeurs exploitent leur statut précaire, tout en maintenant ces travailleurs dans des conditions dégradantes et illégales.