En France, deux lois, engageant fortement l’avenir du pays sont en cours de discussion. Il s’agit de la loi sur l’immigration et l’asile et celle sur les retraites. Ces deux lois, à elles seules, sont à même de changer bien les choses pour des millions de Français, mais également pour des milliers d’étrangers vivant en France.
Au-delà de toutes opinions, la France demeure une terre d’accueil pour des millions d’immigrés. En effet, la loi sur l’immigration dans son volet « travail », le volet le plus discuté, prévoit d’ailleurs la création d’une carte de séjour « métiers en tension ». Cette option est, à elle seule, en mesure de faciliter l’intégration d’un grand nombre de migrants.
Le pays d’origine de l’étranger vivant en France joue un rôle primordial dans l’équation de la retraite. À la question de savoir si un travailleur étranger et un travailleur français peuvent prétendre aux mêmes droits en France, Antoine Math a répondu : « En ce qui concerne la retraite contributive, on peut dire que c’est un des rares domaines de la protection sociale où, formellement en droit, les étrangers sont traités quasiment à égalité avec les nationaux ».
Cependant, explique le chercheur, il existe une inégalité : c’est qu’au moment où une personne étrangère demande sa retraite, « il faut qu’elle justifie de la régularité de son séjour ». En d’autres termes, elle peut avoir cotisé pendant 40 ans et si, à ce moment précis, elle n’a pas de titre de séjour, quelle que soit la raison, elle ne touchera pas de retraite. Toutefois, les carrières hachées et les emplois précaires, constituent le lot des étrangers.