De nombreux étrangers vivant en France légalement rencontrent des obstacles majeurs pour obtenir ou renouveler leurs titres de séjour. Les charges de travail excessives des préfectures entraînent souvent le non-respect des délais fixés par la loi, affectant gravement la vie quotidienne des demandeurs. Difficultés de renouvellement des titres de séjour en Île-de-France : impacts et solutions envisagées.
Problèmes croissants pour les étrangers en situation régulière
Le partenaire d’Assa, une citoyenne italienne en Seine-Saint-Denis, n’a pas pu assister aux funérailles de sa mère en Côte d’Ivoire. Sa demande de titre de séjour est en attente depuis dix-huit mois. Conseillé par l’avocate de la famille, cet employé du bâtiment a évité de quitter la France malgré la possession d’un récépissé. Le traitement du dossier, initialement prévu en quatre mois, s’étend aujourd’hui sur quatre récépissés successifs sans enquête en profondeur.
Conséquences des délais de traitement pour les étrangers résidant en France
Jean Bidimbou, un ressortissant congolais de 65 ans résidant en France depuis 2007, a vu son contrat à la SNCF suspendu en septembre après l’expiration de son titre de séjour en août. Il avait pourtant déposé sa demande de renouvellement en mai. De même, Rekia Belal, une Algérienne de 35 ans, a été privée de titre de séjour pendant deux mois avant de recevoir une prolongation de trois mois, entravant ses droits aux allocations chômage.
Mesures et initiatives pour pallier les retards à la préfecture
En réponse à ces problèmes, la préfecture de Seine-Saint-Denis a changé son organisation, adaptant les convocations suivant l’urgence des cas. Le préfet, Julien Charles, a instauré des procédures accélérées pour réduire le nombre de titres validés mais non remis. Bien que l’évolution soit positive, les difficultés persistent. Le Défenseur des droits signale que les consultations pour plaintes relatives à ce problème augmentent chaque année. Les délais dans l’Essonne ont bondi de 60 à 101 jours, puis se sont stabilisés à 89 jours.
Marie Barbarot, de l’association La Cimade, révèle que certaines personnes perdent leur emploi, logement ou protection sociale à cause des retards administratifs. Le 13 octobre, l’association a lancé une campagne contre la complexité des procédures. Dans le Val-de-Marne, un évènement s’est tenu fin septembre pour protester contre l’indisponibilité des rendez-vous. Les participants demandent une amélioration drastique du service public d’immigration.