Jeudi passé l’imam Hassan Iquioussen a une fois de plus essuyé un revers devant la chambre des mises en accusation de la cour d’appel de Mons (sud). En effet « Sa requête de remise en liberté a été rejetée. Il demeure donc détenu au centre de Vottem (est), dans le cadre de la procédure administrative », selon l’AFP François Demoulin, substitut du procureur général à Mons. Soulignons également que même ce lundi un autre recours avait déjà été rejeté, celui déposé contre l’ordre de quitter le territoire belge pris le 15 novembre après l’échec de la procédure du mandat d’arrêt européen lancée par la France. Mais le Conseil du contentieux des étrangers (CCE) avait relevé un manquement de la part des services belges de l’immigration : cet ordre « ne contient nulle mention de l’arrangement concernant la prise en charge » à la frontière de la Belgique, stipulait son arrêt. Il faut également noter que « L’objectif de la France est que Hassan Iquioussen reste en dehors du territoire national et soit reconduit au Maroc », a souligné une sources depuis Paris. Cependant il faudrait également que le Maroc délivre à la Belgique le document consulaire permettant un tel éloignement. « Il y a des contacts permanents [entre les capitales] parce qu’on ne veut pas quelqu’un qui prêche la haine sur le sol européen », a simplement affirmé jeudi une porte-parole de la secrétaire d’Etat belge à la Migration Nicole de Moor.
Rappelons que cette affaire date depuis la fin du mois de juillet, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé l’expulsion de Hassan Iquioussen, lui reprochant « un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République ». Mais l’imam était introuvable au moment où l’arrêté d’expulsion avait été définitivement validé par le Conseil d’Etat le 31 août.