Découvrez les chiffres clés concernant les imams détachés en France, notamment ceux venant d’Algérie. Une pratique qui suscite des débats, surtout après la récente controverse entourant un imam tunisien dans le Gard.
La présence des imams étrangers en France : un sujet délicat
Le nombre d’imams algériens détachés en France s’élève à 120, selon les données du ministère de l’Intérieur relayées par CNews. Ce chiffre place l’Algérie en deuxième position derrière la Turquie avec 151 imams, et devant le Maroc avec 30 imams, en termes de pays d’origine des imams exerçant sur le territoire français.
Le détachement d’imams par des pays étrangers, dans le cadre d’accords bilatéraux, est une pratique établie depuis plusieurs années. Principalement, la Turquie, l’Algérie et le Maroc sont concernés. Au total, 301 imams répartis sur 2500 lieux de culte musulmans en France sont pris en charge par des États étrangers, principalement ceux d’où proviennent les mosquées en question.
Une situation qui n’est pas unique à l‘hexagone
Il est à noter que cette situation n’est pas unique à la France en Europe. L’Allemagne, avec sa importante diaspora turque, accueille environ 970 imams soutenus par la Turquie. De même, la Belgique compte des imams détachés. La France a récemment mis fin au recrutement des nouveaux imams détachés à partir du 1er janvier 2024. Cette décision aura des répercussions directes sur le nombre d’imams algériens exerçant en France.
Formation des imams en France : La solution algérienne
Néanmoins, l’Algérie, par le biais de la Grande Mosquée de Paris, cherche des alternatives. Elle s’engage à former des imams dans l’hexagone pour favoriser une meilleure intégration et une compréhension plus profonde des valeurs françaises. La nouvelle législation française impose de trouver des solutions pour rémunérer les imams sans le soutien des autorités étrangères. La Grande Mosquée de Paris devra donc trouver des sources de financement pour maintenir son activité et employer les imams conformément à la loi française. Le Maroc, quant à lui, a déjà cessé le recrutement de nouveaux imams en 2021 et cherche des solutions alternatives légales pour s’adapter à la nouvelle réglementation française.