Alors que la France débat sur la régularisation des travailleurs sans-papiers pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre, le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, souligne l’importance de l’immigration de travail. Malgré le rejet au Sénat, le gouvernement espère voir l’Assemblée nationale soutenir la régularisation. L’article explore les propos du ministre et les enjeux économiques derrière le besoin de travailleurs étrangers en France.
Le sujet de l’immigration de travail continue de diviser la scène politique en France, surtout à un moment où plusieurs secteurs économiques font face à une pénurie de main-d’œuvre. Le gouvernement français cherche à régulariser les travailleurs sans-papiers dans des domaines essentiels, une mesure initialement rejetée par le Sénat. Cependant, le débat se poursuit à l’approche du passage du projet de loi immigration à l’Assemblée nationale le 27 novembre.
Bien que le Sénat ait rejeté l’article 3 du projet de loi, qui propose une régularisation « automatique » pour les travailleurs sans-papiers dans des secteurs en tension, le gouvernement, sous la direction d’Elisabeth Borne, conserve l’espoir de rallier le soutien des députés pour maintenir cette mesure. Ce désir reflète celui des acteurs économiques, confrontés à des difficultés croissantes pour embaucher dans plusieurs secteurs stratégiques.
Dans ce contexte, le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, a souligné la nécessité de l’immigration de travail en France. Lors d’une intervention le 25 novembre sur FranceInfo, il a déclaré que, même en atteignant l’objectif exceptionnel de former 800 000 à 900 000 jeunes, il restera un déficit de 100 000 à 200 000 travailleurs, probablement à combler par des travailleurs étrangers.
Le ministre a tenu à préciser que l’ajout de 100 000 à 200 000 travailleurs étrangers ne représente pas un scénario de « grand remplacement » ni un « tsunami ». Il a souligné que cela ne signifie pas une ouverture démesurée à l‘immigration économique, mais plutôt une nécessité pour maintenir la France en tant que nation industrielle, écologique et souveraine.