Après ses déclarations sur le ministre français Bruno Retailleau, la députée Sabrina Sebaihi subit un torrent d’insultes racistes et xénophobes. Retour sur cette polémique.
Sabrina Sebaihi sous le feu des critiques après ses prises de position
Depuis ses propos tenus le 8 mars contre le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la députée écologiste Sabrina Sebaihi fait face à une vague de haine sur les réseaux sociaux. D’origine algérienne, elle est accusée par des courants extrémistes d’être une « agent de l’Algérie » et une « traîtresse », recevant des milliers de messages injurieux.
Ses critiques portaient sur la posture jugée paternaliste de Retailleau à l’égard de l’Algérie et son refus d’aborder la situation du romancier Boualem Sansal, emprisonné dans son pays natal. En réponse, le ministre a justifié sa position dans un entretien au Figaro, tout en attaquant indirectement la députée et ceux qui partagent ses idées.

Une réaction virulente des milieux xénophobes
Comme souvent lorsqu’une personnalité publique critique la ligne dure de certains responsables politiques français sur l’Algérie, Sabrina Sebaihi est devenue la cible privilégiée de l’extrême droite. De nombreux messages l’invitent à « rentrer en Algérie », un refrain habituel contre les figures politiques d’origine maghrébine qui dénoncent le racisme systémique.
Face à cette campagne haineuse, la commission antiracisme des Écologistes a réagi en condamnant ces attaques et en réaffirmant son soutien à la députée. « Stop au racisme, place au dialogue et aux droits humains », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Malgré cette pression, Sabrina Sebaihi maintient sa position et continue d’appeler à une relation franco-algérienne basée sur le respect mutuel, refusant de céder aux intimidations.