Analyse de la grève massive du 1er février dans l’Éducation en France. Explorez les implications du rejet du projet réactionnaire Macron-Attal-Castera et découvrez les perspectives d’un plan de bataille pour l’Éducation.
La grève massive du 1er février dans le secteur de l’Éducation en France a mis en lumière la colère profonde des enseignant-e-s face au projet réactionnaire du trio Macron-Attal-Castera. Près de la moitié des enseignant-e-s étaient en grève, avec une mobilisation particulièrement forte au collège, ciblé par les réformes annonçant la fin du collège unique.
Grève en France L’État de la Mobilisation
Selon les syndicats, environ 50 % des enseignant-e-s ont participé à la grève, atteignant même 55 % au collège. La mobilisation a dépassé les attentes, marquée par des manifestations à travers la France. Les slogans tels que « Oudea-Castera, casse-toi ! » ont résonné dans les cortèges, illustrant la désapprobation envers le projet gouvernemental.
Crise ouverte et Opposition
Cette grève constitue la première mobilisation d’ampleur contre le gouvernement Macron-Attal. Les directions syndicales, y compris la CFDT, ont rejoint le mouvement sous la pression de leurs bases. Même les représentants institutionnels, tels que les inspecteurs de l’Éducation nationale, ont exprimé leur désaccord. La démission du recteur de Paris ajoute une dimension de fragilité parmi les relais des politiques gouvernementales.
Projet Réactionnaire en Question
La communication maladroite de la ministre de l’Éducation, Amélie Oudea-Castera, a cristallisé la colère du secteur éducatif. Les personnels rejettent le projet autoritaire du gouvernement, symbolisé par l’uniformisation, les groupes de niveau, le Service National Universel (SNU), la réforme de l’éducation civique, et d’autres mesures. Les manifestations ont révélé une profonde opposition au tri social et raciste envisagé.
Les Perspectives de Lutte
Après cette journée réussie, la question des suites de la mobilisation se pose. Les directions syndicales, SNES FSU et Sud Education, appellent à une nouvelle grève le 6 février, exigeant des augmentations de salaires et l’abandon de la réforme sur le collège. Certains secteurs, comme la Seine-Saint-Denis, appellent à un « plan d’urgence » et à construire une grève majoritaire dès le 26 février.
Plan de Bataille National
La réussite de la grève du 6 février est cruciale pour poser la question de la reconduction et élaborer un plan de bataille national. Les enseignant-e-s exigent un plan de lutte qui reflète la colère et construise une grève fortement majoritaire. L’unité syndicale exprimée doit se concrétiser dans une stratégie collective pour faire face aux attaques gouvernementales.
Perspectives Élargies
La mobilisation dans l’éducation ne doit pas rester isolée. Les liens avec d’autres mouvements sociaux, tels que les gilets jaunes, les luttes contre le 49.3, les réformes des retraites, peuvent renforcer le mouvement. La convergence des luttes devient cruciale pour exercer une pression efficace sur le gouvernement. La crise économique et sociale actuelle offre un contexte propice à une mobilisation plus large.
Revendications Globales
Au-delà des questions spécifiques à l’éducation, les revendications doivent englober l’ensemble du monde du travail. Augmentation des salaires, indexation sur l’inflation, retrait des réformes antisociales, sont des exigences qui touchent tous les travailleurs. La lutte contre les mesures autoritaires, racistes, et les lois anti-sociales doit être au cœur de la mobilisation, montrant que l’éducation est indissociable du reste de la société.