La suspension de l’enseignement du Français dans les écoles privées en Algérie, continue à faire couler assez d’encre et de salive.
Pour certains, cette réforme est l’une des conséquences de la tension régnant entre la France et son ancienne colonie. Pour d’autres, cela cache des enjeux de pouvoir, dans le prolongement de la guerre menée contre l’élite francophone depuis le début de l’arabisation dans les années 1980. Dans le rang des parents d’élève, le désarroi est total! Cette mesure vient briser le rêve de milliers d’élèves,désireux de passer le bac français, pour la poursuite des études à l’étranger.
Toutefois,Rabeh Sebaa, anthropologue des langues et écrivain, viendra faire la lumière autour de la décision gouvernementale. « L’obtention du baccalauréat français étant considérée comme un visa pour l’inscription dans les universités françaises, la demande avait explosé ces dernières années au détriment du programme de l’éducation nationale. Cette décision qui n’est pas une interdiction de l’usage de la langue française, comme le prétendent certains ayant pour dessein manifeste d’entretenir cette confusion, est venue mettre de l’ordre dans les programmes d’enseignement en vue de leur uniformisation » va t-il expliquer.