Le court métrage algérien Tayara Safra, réalisé par Hadjer Sebata, a été primé au prestigieux Festival Vues d’Afrique à Montréal. Un hommage poignant aux femmes algériennes et à la mémoire de la guerre de libération.
L’œuvre algérienne » Tayara Safra » saluée sur la scène internationale
Le cinéma algérien continue de rayonner au-delà de ses frontières. Lors de la 41e édition du Festival international Vues d’Afrique, qui s’est tenu à Montréal, le court métrage Tayara Safra a été distingué dans la catégorie « fiction court et moyen métrage ». Réalisé par Hadjer Sebata et produit par le Centre algérien de développement du cinéma, ce film a été récompensé par un prix décerné par l’Organisation internationale de la Francophonie. Présenté dans une sélection de 86 films issus de 32 pays, Tayara Safra a su capter l’attention du public et des jurés grâce à la force de son récit et à son engagement mémoriel.

Un récit de mémoire porté par des talents algériens
Tayara Safra (« avion jaune ») plonge les spectateurs dans l’Algérie de 1956, au cœur des violences coloniales. Le film suit Djamila, une jeune fille déchirée par la perte de son frère, tué à cause des choix de leur père collaborant avec la police coloniale. Inspiré de l’histoire de Djamila Bouhired, ce récit met en lumière le courage et la souffrance des femmes algériennes pendant la guerre de libération. Le film s’appuie sur une distribution remarquable, avec notamment Sid Ahmed Agoumi, Souhila Maalem ou encore Fatiha Soltane. La bande sonore, signée Amine Dahane, est magnifiée par la voix de Nada Rayhane, ajoutant une dimension émotionnelle profonde à cette fiction de 40 minutes qui allie engagement historique et puissance cinématographique.