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Exclusif. La Sonatrach a vendu au moins 50 mille tonnes de GPL à Israël via un intermédiaire

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Depuis janvier 2021, la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, a vendu au moins 50 mille tonnes de GPL à Israël via un important intermédiaire sur le marché mondial des hydrocarbures, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. 

Cet intermédiaire s’appelle VITOL. Avec 7,4 millions de barils de pétrole et de produits pétroliers négociés chaque jour en 2018/2019, Vitol est considéré comme le leader mondial du trading de l’énergie. En 2017, VITOL avait transporté 7 millions de barils par jour. Basé à Genève en Suisse, Vitol est effectivement l’une des principales sociétés de trading pétrolier au monde. Fondé en 1966, le groupe Vitol opère dans le monde entier et constitue avec Glencore et Gunvor l’une des trois premières sociétés de courtage de pétrole brut au monde.

Selon les investigations d’Algérie Part, la Sonatrach a vendu plusieurs cargaisons de GPL à VITOL et ce dernier a affrété des navires qui ont transporté le GPL algérien pour l’expédier jusqu’à IsraëL afin de le livrer à un important client israélien, il s’agit en l’occurence de l’Eilat Ashkelon Pipeline Company (EAPC). Cette société israélienne exploite plusieurs pipelines de pétrole brut et de produits pétroliers raffinés en Israël , notamment l’ oléoduc Eilat Ashkelon – qui transporte du pétrole brut à travers le sud d’Israël, entre la mer Rouge et la mer Méditerranée. L’EAPC exploite également deux terminaux pétroliers maritimes ainsi que des dépôts de stockage de pétrole dans le pays. Elle est basée à Ashkelon ou Ascalon qui est une ville d’Israël située sur la côte méditerranéenne, pas loin du nord de la Bande de Gaza et elle se trouve à 54 km au sud de Tel-Aviv.

Justement, c’est au port d’Ashkelon où plusieurs bateaux et navires transportant le GPL algérien ont été réceptionnés durant toute l’année 2021. Pour masquer et dissimuler ces transactions commerciales sulfureuses et afin de ne pas éveiller les soupçons en Algérie, la Sonatrach et VITOL ont opéré des manoeuvres très insidieuses. Ainsi, les navires quittent le port d’Arzew dans la wilaya d’Oran et observent ensuite une halte en Méditerranée, le plus souvent au niveau des côtes grecques, avant de rallier ensuite Ashkelon en Israël.

Les investigations d’Algérie Part ont permis de constater ainsi que le navire SUNNY GREEN, de type LPG Tanker qui navigue actuellement sous le pavillon de Panama, a été utilisé à plusieurs reprises par VITOL pour transporter le GPL algérien jusqu’en Israël. Le 10 mai 2021, le navire Sunny Green a transporté une cargaison de GPL algérien depuis le port d’Arzew, au moins 5000 tonnes de GPL, pour la livrer au client israélien EAPC. Le navire a navigué jusqu’à Kalamata en Grèce avant de repartir discrètement vers Ashkelon. Le Sunny Green a réédité la même livraison de GPL algérien à l’EAPC le 11 juillet 2021 et VITOL va utiliser un autre navire, le Ventura Gas de type LPG Tanker qui navigue actuellement sous le pavillon de Liberia, pour livrer du GPL algérien à Ashkelon le 2 septembre 2021.

Pour préserver le secret autour de ces livraisons du GPL algérien à la société israélienne EPAC, VITOL recourt à ce qu’on appelle le transfert de navire à navire. Il s’agit d’un subterfuge qui permet de transférer en mer ouverte des marchandises entre des navires placés côte à côte, à l’arrêt ou en déplacement. Les cargaisons ainsi transférées comprennent les marchandises en vrac, le pétrole, le gaz naturel et d’autres produits issu du pétrole brut. Et c’est ainsi que le navire GAS HONOUR, de type LPG Tanker naviguant actuellement sous le pavillon de Panama, a été utilisé à plusieurs reprises pour reprendre la cargaison algérienne du Sunny Green qui assure le transfert du GPL de Sonatrach jusqu’au large des côtes grecques. C’est, ensuite, le GAS Honour qui prend en charge la livraison finale de ce GPL made in Algérie jusqu’au port d’Ashkelon.

Ces opérations se sont déroulées au moins à deux reprises, à savoir le 16 juillet 2021 et le 16 décembre 2021, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. Récemment, un livraison de GPL algérien a été signalée au port d’Ashkelon, à savoir le 2 janvier 2022. Ces informations ont été également confirmées et validées par plusieurs sites de suivi du trafic maritime international. Les plateformes sur le web pour suivre le trafic des mouvements maritimes retracent très facilement les trajectoires de ces navires qui quittent le port d’Arzew pour livrer à Israël le fameux gaz de pétrole liquéfié (GPL) made in Algérie, à savoir un mélange d’hydrocarbures légers, essentiellement du propane et du butane qui est utilisé comme carburant automobile, notamment parce qu’il est moins polluant, et moins cher, que l’essence et le diesel.

Selon nos investigations, chaque cargaison rapporte près de 10 millions de dollars USD à la Sonatrach. C’est naturellement VITOL qui rémunère Sonatrach et revend ensuite le GPL algérien à la société israélienne EAPC. Ce montage permet à la direction générale de Sonatrach de récuser toute relation directe avec un client israélien se conformant ainsi aux dogmes de la politique étrangère de l’Algérie laquelle refuse toute normalisation des relations diplomatiques ou commerciales avec Israël au nom de la défense de la cause palestinienne.

Mais ce montage suscite au sein même de Sonatrach une très vive polémique. Si certains cadres dirigeants appellent à la révision du contrat liant la Sonatrach à VITOL pour mettre fin aux livraisons du GPL à la compagnie israélienne EAPC, d’autres hauts responsables de la compagnie nationale des hydrocarbures défendent les pratiques du trader privé de pétrole en estimant qu’il a entièrement le droit de revendre les produits qu’il achète en Algérie à n’importe quel client à travers le monde.

Le débat fait secrètement rage au sein de la direction générale de Sonatrach car plusieurs experts des hydrocarbures ont alerté récemment la direction de l’Activité Commercialisation de Sonatrach sur la destination finale et très controversée des exportations algériennes du GPL. Par le passé, la Sonatrach avait annulé des contrats avec des intermédiaires qui revendaient du pétrole ou gaz algérien à Taiwan, l’ile séparatiste, pour ne pas irriter la Chine et préserver les relations stratégiques avec ce grand pays ami.

En attendant de trancher définitivement sur le sort de ce marché qui permet à VITOL d’acheminer du GPL algérien jusqu’à Israël au profit de l’EAPC, le PDG de Sonatrach Toufik Hakkar a demandé aux services de la direction des Affaires juridiques et activité Commercialisation de garder le secret autour de ce dossier très sensible. Aucune information ne doit être ébruitée pour ne pas compromettre les autorités algériennes, avait instruit sévèrement le PDG de Sonatrach qui ne veut, visiblement, pas mettre un terme à ce juteux contrat « israélien » de VITOL.

 

1 COMMENTAIRE

  1. Algérie 7 c’est bis Algérie part ,si on lit Algérie 7 on lit Abdou Samar Algérie part c’est vraiment la merde c’est un trafic des trafiquants algériens , on voit que c’est un peuple qui n’est pas clair ,un peuple qui est né dans le trafic et qui continue à pratiqué le trafic.

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