Maghrebactu-Au Maroc le harcèlement sexuel en milieux universitaire longtemps passé sous silence, a été révélé au grand jour. Appelée « sexe contre de bonnes notes », cette affaire, dont ont été victimes des étudiantes de plusieurs universités marocaines, a fini par atterrir à la justice. Nous vous en disons plus à travers cette édition de 23 mars 2022.
La justice marocaine a condamné, hier mardi 22 mars, deux professeurs d’université respectivement à un an et à 18 mois de prison ferme pour « harcèlement sexuel » contre des étudiantes. Deux autres universitaires, poursuivis dans la même affaire ont été relaxés par le tribunal de première instance de Settat (centre ouest).
Selon Maître Aïcha El Guella, avocate de la partie civile « c’est un jugement clément pour des affaires d’abus sexuel. Mais l’essentiel c’est que deux accusés soient condamnés à de la prison ferme ».
Rappelons que les 4 enseignants cités dans cette affaire étaient poursuivis notamment pour « incitation à la débauche », « discrimination fondée sur le genre », ou encore « recours à la violence contre des femmes ». Les étudiantes, qui se sont constituées partie civile dans cette affaire qui a secoué le Maroc, recevront un dédommagement à hauteur de 60 000 dirhams (un peu plus de 5 500 euros).
Aussi toujours dans cette même affaire de harcèlement sexuel la Cour d’appel de Settat a confirmé lundi soir la peine de deux ans de prison ferme prononcée contre un autre professeur de l’université Hassan 1er, condamné notamment pour « attentat à la pudeur avec violence ».