Le président français Emmanuel Macron met un point d’honneur à évoquer la question de la mémoire. Une question qui renvoie souvent à la guerre d’Algérie et ses conséquences sur les relations entre les deux pays.
Dans un discours prononcé mercredi 8 mars au Palais de justice de Paris, en hommage à la célèbre avocate féministe Gisèle Halimi, décédée en juillet 2020, Emmanuel Macron a évoqué encore une fois la question de la mémoire entre la France et l’Algérie. Il faut dire que l’occasion s’y prête lorsque l’on se rappelle l’engagement de Gisèle Halimi, à l’époque, pour la défense de la cause algérienne.
Emmanuel Macron a évoqué, à l’occasion, les combats de Gisèle Halimi pour la décolonisation et contre la guerre d’Algérie. Il a notamment parlé de Djamila Boupacha, militante du FLN, que l’avocate a défendue en 1960. « L’humiliation, la torture, le viol l’avaient accablée », a-t-il affirmé. « Gisèle Halimi a porté la cause de l’indépendance algérienne. La guerre d’Algérie doit maintenant prendre toute sa place dans notre mémoire, ici en France, et en Algérie », a-t-il ajouté.
Les propos d’Emmanuel Macron sur la guerre d’Algérie, qui interviennent dans un contexte marqué par une grisaille entre Alger et Paris, suite à l’affaire de la militante Amira Bouraoui, pourraient constituer un prélude au réchauffement des relations entre les deux pays à la veille de la visite d’État d’Abdelmadjid Tebboune en France.