Le scrutin du 12 juin dernier va incontestablement entrer dans l’histoire. Malgré les remous sociaux et la défiance vis-à-vis des autorités, les observateurs de la scène politique algérienne n’auraient jamais imaginé que le taux d’abstention allait atteindre des sommets. En effet, le taux d’abstention était de 70 %, du jamais depuis plus de vingt ans.
Un ras le bol général
Depuis 2019, le peuple algérien a entrepris un combat pour faire tomber le système politique qui date de la période de l’indépendance. Le régime Bouteflika a chuté, mais le peuple souhaite un renouveau de la classe politique. Il ne voulait plus avoir à faire aux reliques de l’ère Bouteflika. Le mouvement de boycott s’est étendu à l’ensemble de la diaspora. Au Canada par exemple, les algériens ont rejeté la légitimité des législatives. Il y avait deux sièges de député à pourvoir au niveau de l’Amérique du Nord. Au Canada, dans plusieurs grandes villes comme Montréal, il y a eu des manifestations d’algériens pour rejeter en bloc le scrutin du 12 juin. La mobilisation de la diaspora était de taille et tout comme au pays, il y a eu un refus d’accorder le moindre crédit à l’actuelle classe politique.