L’importation de la célèbre pâte à tartiner algérienne, El Mordjene, a été bloquée en France et en Europe. Les conteneurs de cette pâte, très populaire en Algérie, ont été arrêtés au port de Marseille, et le produit est désormais interdit d’entrée dans l’Union européenne. Cette mesure a suscité des réactions tant en Algérie qu’en Europe, où les raisons sanitaires, économiques et politiques se croisent.
El Mordjene : Une menace pour les géants de l’agroalimentaire européen
El Mordjene en plein essor, représentait une véritable menace pour les grandes marques européennes de pâte à tartiner. Sa popularité croissante en Algérie et ailleurs aurait alarmé les acteurs du marché, notamment les géants de l’agroalimentaire. Certains soupçonnent que cette concurrence accrue a poussé ces entreprises à faire pression pour limiter l’expansion de la marque algérienne sur le marché européen. Les raisons invoquées par les autorités européennes, liées à la conformité des ingrédients, sont remises en question, alimentant les rumeurs d’un protectionnisme économique masqué.
Pressions politiques et impact en Algérie
L’affaire ne se limite pas aux seuls enjeux économiques. En Algérie, l’interdiction a été perçue comme un acte politique hostile, certains y voyant une forme de pression exercée par des mouvements politiques français, notamment de l’extrême droite. L’Association algérienne de protection des consommateurs a vivement critiqué cette décision, la considérant comme une atteinte aux intérêts des producteurs algériens.
La frustration dans le rang des consommateurs algériens
Les consommateurs algériens, frustrés par cette interdiction, ont exprimé leur soutien à la marque sur les réseaux sociaux et appelé au boycott des produits européens. De plus, cette interdiction met à mal les ambitions internationales du producteur algérien, qui voit non seulement un marché lui échapper, mais aussi son image ternie par des accusations de non-respect des normes sanitaires européennes.