Au cours d’une conférence dénommée « La dimension historique et esthétique de l’école algérienne de la miniature », le mérite des frères Racim a été reconnu. En effet, ces derniers sont les fondateurs de l’école algérienne de l’enluminure et de la miniature. Ladite conférence s’inscrit dans le cadre du 12e Festival international de la miniature et de l’enluminure qu’abrite Tlemcen.
Omar Racim, l’un des artisans » de la presse en Algérie, « a fortement œuvré à la sauvegarde et à la pérennisation de l’art de la miniature, en dépit des politiques et tentatives du colonisateur français de le faire disparaître, en communiquant l’art à d’autres artistes, dont son frère Mohamed Racim », a laissé entendre l’intervenante. Elle expliquera que « Mohamed Racim, contrairement à Omar connu pour son conservatisme, était plutôt ouvert sur les écoles étrangères notamment mongole, ottomane, perse et européenne, contribuant aux côtés de son frère à la fondation de l’école algérienne de l’enluminure et de la miniature, dans un esprit purement algérien et authentique ». Dans ses différentes œuvres, Mohamed Racim s’est intéressé à tous les thèmes touchant à la culture algérienne en ce temps-là, ainsi que de l’époque ottomane », a fait savoir la chercheuse, avant de souligner que les deux frères « ont fondé une véritable école de l’art de la miniature en Algérie, où ils ont mis en avant la dimension nationaliste ».
En parlant de la situation de l’art de la miniature contemporain, l’académicienne a estimé qu’il « existe un intérêt pour la miniature. Toutefois, elle soulèvera le problème du manque de documentation dans ce domaine, notamment en matière de l’étude sémiotique historique.