L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a signé un accord d’achat significatif de blé tendre le 3 décembre dernier. Cet achat a été conclu sur le marché international grâce à une baisse des prix, constituant l’une des acquisitions les plus importantes de l’année pour l’Algérie, particulièrement en raison d’un retard de semis causé par un manque de précipitations.
Un achat stratégique sur le marché Mondial
Basé sur des informations recueillies auprès de fournisseurs européens, Reuters a confirmé que l’Algérie avait acquis entre 810 000 et 900 000 tonnes de blé tendre via le monopole public. Cette transaction considérable a impliqué plusieurs entreprises, soulignant l’ampleur de l’achat. Conformément aux termes de l’appel d’offres, le blé en provenance d’Europe doit être livré entre le 1ᵉʳ et le 15 février, tandis que les expéditions d’Amérique du Sud ou d’Australie sont prévues pour le mois suivant.
Contexte de surproduction de blé à l’échelle internationale
Un site ukrainien, Ukragroconsult, a rapporté le 5 décembre que l’Algérie avait approvisionné jusqu’à 900 000 tonnes de blé à un prix de 256 dollars par tonne C&F. Ce tarif inclut les coûts, l’assurance et le transport. En comparaison, le prix du blé français, rendu à Rouen, est de 185 €/tonne, nécessitant des ajustements pour l’assurance et le fret. Alors que la France n’est pas impliquée dans ce marché, le blé acquis par l’OAIC provient principalement de Russie et d’Argentine, conformément au cahier des charges exigeant un taux de protéines de 12,5 %.
Développements internes et stratégies agricoles au Sud

Ce gros contrat survient alors que l’OAIC développe ses capacités de stockage à travers le pays, visant un potentiel de stockage de 9 millions de tonnes grâce à la mise en place de nouveaux silos. La région sud algérienne voit également une extension des surfaces cultivées malgré des semis retardés par des difficultés non spécifiées liées à l’eau. Au nord, le retard des semis demeure préoccupant, particulièrement dans l’ouest du pays où les précipitations automnales ont été insuffisantes.
Dans un contexte difficile pour les agriculteurs, des pratiques frauduleuses ont été rapportées, concernant la manipulation du taux d’extraction de la farine par certaines minoteries. Ces pratiques visent à vendre un son mélangé à la farine, phénomène récemment mis en lumière par des vidéos sur les réseaux sociaux.
