En 2025, la France a fortement réduit le nombre de visas accordés aux citoyens algériens. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a révélé une importante diminution dans l’octroi de cette pièce par les consulats en Algérie au cours des neuf premiers mois de l’année. Ce déclin s’explique par le contexte complexe des relations entre Alger et Paris.
Réduction significative des visas accordés aux Algériens
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, Jean-Noël Barrot a précisé que les visas pour les Algériens avaient chuté de 14,5 % par rapport à 2024, touchant toutes les catégories. Notamment, le taux de refus atteint 31 %, près du double de la moyenne mondiale. Les visas touristiques affichent la baisse la plus marquée avec 21 %, suivis des visas économiques et familiaux, diminuant respectivement de 12,6 % et 7,4 %.
Facteurs influençant la diminution
Le ministre a mis en avant plusieurs facteurs pour expliquer cette réduction. La diminution du personnel consulaire en Algérie a ralenti le traitement des demandes de ce document. En outre, la demande a elle-même décliné en raison de la perception d’un climat diplomatique défavorable entre les deux nations. Jean-Noël Barrot a souligné que beaucoup d’Algériens estiment que les conditions ne facilitent pas le séjour en France.
Progression des visas étudiants malgré la tendance générale
En dépit de la baisse globale, une augmentation notable a été observée dans la délivrance de ce document étudiants, passant de 8 000 en 2024 à 9 000 en 2025, une hausse de 12,5 %. Cette catégorie bénéficie d’une attention particulière, liée aux programmes de coopération universitaire tels que Campus France. Ces initiatives visent à encourager les échanges académiques tout en régulant plus strictement d’autres types de visas.
Les discussions continuent autour de la révision de l’accord franco-algérien de 1968 concernant la circulation et le séjour des Algériens en France, pour adapter cette entente aux nouvelles réalités migratoires et économiques.