Vladimir Petkovic n’a pas mâché ses mots après la défaite 4-3 face à la Suède. Analyse sans filtre, erreurs coupables et avertissements forts : retour sur une soirée électrique pour les Fennecs.
Algérie-Suède : Un match fou mais une leçon brutale pour les Fennecs
Il y a des défaites qui laissent des traces. Celle de l’Algérie face à la Suède (4-3) en fait partie. Si le score est flatteur, la prestation collective, elle, interpelle. En conférence de presse, Vladimir Petkovic, visage fermé, a lâché une bombe : « Ce n’était pas un match amical ». Le ton est donné. Pour le sélectionneur, ce revers signe bien plus qu’un simple test raté : c’est un signal d’alerte.
Visiblement touché par cette première défaite en plus d’un an, Petkovic n’a pas caché sa frustration. « Aucune défaite ne fait du bien », lâche-t-il, en visant sans détour les errances défensives et le manque d’unité sur le terrain. Le coach bosnien n’a épargné personne : manque de réaction, bloc désorganisé, passivité défensive… Tout y est passé.
“On n’a pas joué en équipe” : Petkovic charge ses joueurs
Le plus inquiétant pour Petkovic ? L’absence de collectif après l’ouverture du score adverse. « On est responsables de cette défaite », insiste-t-il. Après un premier quart d’heure correct, les Fennecs se sont effondrés : plus de pressing, plus de repli, une équipe « coupée en deux ».
La Suède, rigoureuse et réaliste, en a profité pour punir les moindres erreurs algériennes. Sema, auteur d’un triplé, a littéralement marché sur la défense. Et malgré un réveil tardif en seconde période porté par les entrées de Bounedjah, Benzia ou Bentaleb le mal était fait. “Ce que je n’ai pas aimé, c’est qu’on a laissé l’adversaire imposer son jeu… à cause de nous.”
Un test grandeur nature et un avertissement pour la CAN 2025
Petkovic le martèle : ce match n’était pas “amical”, ni dans l’intensité, ni dans ses conséquences. Pour lui, il s’agit d’un crash-test utile à quelques mois des éliminatoires de la CAN 2025. « Je ne peux pas être content puisqu’on a perdu, mais je pourrai l’être si on apprend de cette défaite. »
Et c’est bien là l’enjeu : tirer profit de cette claque pour resserrer les lignes, réveiller les cadres, et bâtir une vraie cohésion. Car face à des nations aussi solides que la Suède, l’Algérie n’a plus le droit à l’improvisation. Cette soirée face aux Blågult aura laissé un goût amer mais aussi un message clair : l’Algérie ne peut plus se contenter de son talent individuel. Le chantier est immense, et Vladimir Petkovic l’a compris. Désormais, place à la reconstruction… ou à la rechute.