En salle d’audience du tribunal de Dar El Beïda, une affaire judiciaire à rebondissements étonnants s’est déroulée récemment. L’instruction a mis au jour un cas de falsification de documents scolaires, précisément des relevés de notes, pour des élèves échouées durant l’année scolaire 2024-2025. Parmi les principaux acteurs de cette affaire se trouve « A. M. », propriétaire d’un kiosque proche d’un collège de la capitale, accusé d’avoir transformé son commerce en atelier illégal pour modifier les bulletins d’élèves en difficulté scolaire, dans le but de les préserver des sanctions parentales.
Des moyennes modifiées à bas prix
L’accusé se voit reprocher d’avoir falsifié les notes de deux collégiennes en quatrième année, utilisant pour ce faire le bulletin d’un élève ayant réussi et fréquentant le même établissement. La note initiale de 8 d’une élève aurait été modifiée pour atteindre 11,52, moyennant une cinquantaine de dinars. L’affaire a éclaté à la suite d’une plainte du collège, sis à l’est d’Alger, et du père de l’une des élèves. Lors de l’audience, la première élève a expliqué qu’elle s’était rendue au kiosque avec sa cousine, désespérée après son échec et l’impossibilité d’obtenir son bulletin en l’absence de son tuteur.
Déclarations contradictoires au tribunal
Devant le tribunal, « A. M. » a rejeté les accusations, prétendant avoir simplement photocopié les bulletins pour une centaine de dinars sans produire de faux documents. Cependant, les témoignages des jeunes filles ont été clairs : le kiosque était réputé pour « aider » les élèves en difficulté. L’une des élèves a décrit comment l’accusé lui avait fourni le faux bulletin. Les pères des deux mineures ont confirmé les versions de leurs filles, entérinant ainsi leurs récits. L’accusation a demandé une peine d’un an de prison ferme et une amende de 100 000 dinars pour « A. M. », avec un verdict en attente pour une future session.