Le samedi 18 octobre a marqué la reprise des manifestations au Maroc par le mouvement GenZ 212, après une semaine de cessez-le-feu. Présent sur les réseaux sociaux avec 200 000 membres, le groupe a orchestré des protestations dans une douzaine de villes du pays. Le regard des manifestants se tourne notamment vers la future Coupe d’Afrique des nations (CAN 2025), prévue au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
Un appel pour la libération des manifestants détenus
Les manifestations ont été visibles dans des villes comme Rabat, Casablanca et Tanger. Les jeunes ont ajouté une nouvelle revendication : la libération de leurs compagnons arrêtés lors des manifestations commencées le 27 septembre. Selon l’Association marocaine des droits de l’homme, plus de 600 jeunes, dont certains mineurs, restent en détention. Pendant ce temps, la justice continue de sévir, avec des peines allant jusqu’à cinq ans de prison pour certains manifestants.
La CAN 2025 dans le viseur des contestataires
Initialement axé sur l’amélioration des systèmes de santé et d’éducation et sur la critique des dépenses pour la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030, le mouvement GenZ 212 a rapidement évolué pour inclure des demandes politiques. La déception est grande parmi les jeunes suite au discours royal du 10 octobre, où leurs préoccupations ont été ignorées. Malgré tout, l’appel au boycott des matchs de la CAN résonne fort, ajoutant à une tension sociale déjà exacerbée à l’approche de la compétition.