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Brasiers en pleine pandémie

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El Watan – Août 2021 marquera un terrible tournant dans l’histoire de l’Algérie, en proie à un désastre humanitaire et environnemental incommensurable. En attendant que la justice fasse son travail dans la sérénité sur ce drame, le pays a besoin de fraternité et d’une stratégie pour éviter dans le futur de telles catastrophes. Des catastrophes en série qui ont endeuillé les Algériennes et les Algériens cet été, et qui ont fait très mal.

En pleine éclosion d’une maladie respiratoire mortelle et contagieuse, la Covid-19 en l’occurrence, ont surgi des feux qui ont provoqué une tragédie nationale. En pleine pandémie, des incendies gigantesques ont embrasé de vastes territoires et décimé des villages entiers. Un cocktail explosif. Les événements météorologiques extrêmes se succèdent, les morts aussi. Le bilan macabre est loin d’être exhaustif et est provisoire. Des vagues de chaleur mortelles entraînant des incendies catastrophiques, pas seulement en Algérie, mais aussi en Turquie, en Grèce, en Californie et au Canada, dans un bilan restant à établir et qui a déjà vu des espaces entiers ravagés par les flammes.

Et ce funeste inventaire ne saurait rendre compte du nombre de vies brisées. La souffrance qui nous tétanise est là, et plus personne n’est à l’abri. Les scientifiques ont pourtant averti : le dérèglement climatique et ses effets, qui ont été trop souvent minimisés, sont l’un des facteurs à l’origine de la multiplication des épidémies.

La pandémie nous montre à quel point nous sommes vulnérables lorsqu’une catastrophe globale s’abat sur notre planète. Mais un autre désastre, en marche depuis des dizaines d’années, menace aussi notre monde : c’est une réalité, les impacts du dérèglement climatique provoquent la mort et bouleversent la vie de millions de personnes. La fréquence et l’intensité des événements climatologiques augmentent considérablement, avec davantage de vagues de chaleur battant des records de température parmi bien d’autres extrêmes.

Ce double drame (pandémie et incendies) est survenu alors que le système de santé algérien est sous-financé et sous-équipé. Les médecins disent craindre que notre système de santé s’effondre en cas de catastrophe majeure. Les prévisions des météorologues alertent encore sur le risque des inondations durant cet automne qui arrive. Dès lors, il est temps d’anticiper.

Comment éviter les contrecoups découlant à la fois du coronavirus, d’une part, et d’une catastrophe naturelle, tels les incendies et les inondations, d’autre part ? Les climatologues appellent à agir dès maintenant en mettant en place des politiques environnementales efficaces, capables de limiter les risques de catastrophes climatiques. La situation exige des solutions durables. Le coronavirus et le dérèglement climatique démontrent pourquoi l’action publique doit avoir un engagement à long terme de la gestion des risques.

Le pays a besoin de plans et de stratégies dynamiques qui guideront la préparation et les efforts non seulement pour les crises actuelles, mais qui tiendront aussi compte des risques qui évolueront dans le futur. Ces stratégies demanderont du temps et des ressources. Le coût de l’inaction est toutefois trop grand pour être ignoré.

La communauté internationale doit immédiatement prendre des mesures urgentes pour limiter le dérèglement climatique, faute de l’empêcher. L’inaction coûtera cher.

 

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