Boualem Sansal, condamné à cinq ans de détention, n’a pas reçu de pardon présidentiel lors du 63e anniversaire de l’indépendance algérienne. La situation reste tendue entre Paris et Alger à propos de l’affaire de l’écrivain franco-algérien.
L’incarcération en Algérie de Boualem Sansal, surtout à son âge avancé de 80 ans et dans un état de santé précaire, pour avoir simplement exprimé ses opinions, est jugée « insupportable » par François Bayrou, qui s’est exprimé ainsi devant le MoDem, selon Le Parisien. En outre, la présidence algérienne a précisé vendredi que les individus condamnés de manière définitive, notamment pour des crimes contre l’unité territoriale – ce qui est le cas de Boualem Sansal – ne bénéficieraient pas de cette grâce.
La réaction de Macron attendue
Des sources diplomatiques ont souligné que le président Tebboune a toujours la capacité de concéder une grâce individuelle pour des raisons humanitaires, indépendamment des célébrations nationales ou religieuses.
Le Premier ministre a exprimé que la condamnation et l’exclusion de la grâce présidentielle pour une personnalité sont perçues non seulement par le gouvernement, mais aussi par tous les Français comme une violation des principes fondamentaux de solidarité et de liberté. Il a ajouté que ni Emmanuel Macron ni le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot n’ont réagi ce samedi.
« Le gouvernement français, sous la direction du président de la République, a tout mis en œuvre pour obtenir la libération de Boualem Sansal ou sa grâce », a affirmé le Premier ministre, en promettant que cet effort ne s’arrêtera pas et continuera, car cela concerne nos valeurs et notre identité.
« Nous utiliserons toutes nos capacités d’influence pour obtenir une décision humanitaire aussi longtemps et aussi souvent que nécessaire », a-t-il promis.