Les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) de l’Algérie ont chuté de 50 % en janvier 2025, atteignant leur plus bas niveau depuis 2013. Focus sur les causes de cette baisse et les perspectives pour 2025 dans cette édition du mercredi 12 février 2025.
Exportations de GNL algérien en forte baisse
Les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) de l’Algérie ont enregistré une chute significative en janvier 2025. Selon les données du laboratoire de recherche attaqa.net, basé à Washington, elles se sont élevées à seulement 0,39 million de tonnes, contre 0,77 million en décembre 2024, soit une baisse de 50 %. En comparaison avec janvier 2024 (1,04 million de tonnes), le recul atteint 63 %.
Cette baisse est principalement due à la diminution des importations de la Turquie (-43 %) et de la France (-73,7 %). L’Espagne, traditionnellement un client majeur, est absente des importations pour le deuxième mois consécutif. Les exportations de janvier 2025 se répartissent ainsi : Turquie (0,185 MT), France (0,098 MT), Croatie (0,076 MT) et Italie (0,029 MT).
Un contexte de déclin prolongé
La tendance à la baisse ne date pas de janvier 2025. En 2024, les exportations de GNL algérien ont déjà chuté de 14 %, atteignant 11,62 millions de tonnes contre 13,45 millions en 2023. Les troisième et quatrième trimestres de 2024 ont enregistré les baisses les plus importantes, avec respectivement 2,61 et 2,76 millions de tonnes exportées.
Cette situation s’explique par plusieurs facteurs : des opérations de maintenance des installations de liquéfaction à Arzew et une baisse de la demande européenne. Cependant, l’Algérie pourrait renforcer sa présence sur le marché européen en 2025, grâce à l’expiration de l’accord de transit du gaz russe via l’Ukraine.
Perspectives pour 2025
Malgré la baisse des exportations de GNL, l’Algérie reste un acteur clé du marché européen du gaz. En 2024, elle était le deuxième plus grand exportateur de gaz par pipeline vers l’Union européenne, avec 30,75 milliards de mètres cubes, derrière la Norvège mais devant la Russie. L’augmentation des exportations par gazoduc pourrait compenser la baisse du GNL dans les mois à venir.