L’Algérie voit sa production de gaz naturel baisser, impactant ses exportations et sa position sur le marché international.
Un déclin inquiétant de la production gazière
L’Algérie, un acteur majeur dans l’exportation de gaz en Afrique, connaît une diminution notable de sa production de gaz naturel. Ce recul affecte directement ses exportations et soulève des questions quant à son avenir sur les marchés mondiaux. Selon Attaqa, un média spécialisé, la production de gaz en mai 2025 était de 7,85 milliards de mètres cubes, contre 8,05 milliards l’année précédente. Cette baisse s’inscrit dans une tendance plus large, avec la production annuelle passant de 105,24 milliards de mètres cubes en 2023 à 98,41 milliards en 2024, soit un recul de 6,82 milliards de mètres cubes.
Impact sur les exportations de GNL et fluctuations des approvisionnements
La contraction de la production a directement affecté l’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL). Au premier semestre 2025, l’Algérie a exporté 4,79 millions de tonnes, représentant une diminution de 1,46 million de tonnes par rapport à la période correspondante de 2024. Ce déclin est partiellement attribué à des opérations de maintenance significatives à Skikda et Arzew, essentielles pour la liquéfaction. Cependant, une légère reprise a été observée au deuxième trimestre 2025, atteignant 2,55 millions de tonnes exportées.
Stratégies pour l’avenir : diversification et partenariats
Historiquement, la France et la Turquie, principaux clients du GNL algérien, ont fortement ressenti l’impact de cette baisse, absorbant collectivement plus de 62% des exportations du premier semestre 2025, avec 1,34 et 1,64 million de tonnes respectivement. Parallèlement, les livraisons par gazoducs ont également diminué, passant de 3,03 milliards de mètres cubes en mai 2024 à 2,86 milliards un an plus tard. Pour contrer ces défis, l’Algérie adopte une double stratégie. Premièrement, elle a signé cinq nouveaux contrats avec huit firmes internationales pour exploiter 330 milliards de mètres cubes de gaz naturel et 562 millions de barils de pétrole. Deuxièmement, Alger projette de développer 15 000 MW de capacités renouvelables d’ici 2035 afin de réduire sa dépendance au gaz dans le mix énergétique, qui composait encore 98,7% en 2024.