L’Algérie lance une campagne ambitieuse de semis visant à emblaver 3,7 millions d’hectares de céréales pour atteindre l’autosuffisance en blé dur d’ici 2025.
Autosuffisance en blé : Une Campagne de Semis Ambitieuse
Comme annoncé plus haut, l’Algérie intensifie ses efforts pour améliorer sa production céréalière en lançant une vaste campagne de semis, visant à emblaver 3,7 millions d’hectares de céréales cette saison, contre une moyenne de 1,8 million d’hectares les années précédentes. Ce projet ambitieux a pour objectif de produire 1,6 million de tonnes de blé dur, une étape cruciale vers l’autosuffisance, tel qu’annoncé par le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa.
Les Défis Climatiques et Engagements Gouvernementaux
Bien que les récentes pluies soient prometteuses pour la préparation des sols, le risque de sécheresse en novembre pourrait compromettre les efforts. Lors d’une réunion à Alger, Cherfa a souligné la nécessité d’une mobilisation totale des acteurs du secteur pour garantir le succès de cette initiative, un engagement qui fait écho à la promesse du président Abdelmadjid Tebboune de parvenir à l’autosuffisance en blé dur d’ici 2025.
Une Organisation Préalable Essentielle
Dès août, des réunions ont été organisées pour s’assurer de la disponibilité des semences, permettant aux agriculteurs de commencer à récupérer des lots de semences auprès des Coopératives de Céréales et de Légumes Secs (CCLS). Cette année, l’agriculture saharienne a également été intégrée à l’approvisionnement en semences, contribuant à faire face aux pénuries.
Préparer le Terrain pour l’Avenir
Dans le cadre de cette campagne, il est prévu de semer 1,17 million d’hectares en orge, pour assurer une production locale suffisante d’ici 2026. Le ministre a précisé que 4,2 millions de quintaux de semences certifiées seraient mises à la disposition des agriculteurs. Quatre ateliers se concentrent sur des thématiques cruciales telles que le financement, les semences, les engrais et les méthodes d’irrigation.
Risques Climatiques Persistants
Cependant, les agriculteurs sont inquiets des effets des pluies parasites, qui, bien que favorisant la germination, n’apportent pas l’humidité nécessaire au développement des jeunes pousses. Face à ces défis, certains agriculteurs envisagent d’abandonner la culture des céréales, d’autres remettent en question la rentabilité de cette culture, en particulier dans les régions touchées par la sécheresse.
Autosuffisance en blé : Perspectives d’Avenir
Pour réussir cette campagne ambitieuse, le ministère de l’Agriculture devra garantir un accès efficace aux ressources nécessaires. L’incertitude quant aux conditions climatiques en novembre représente un défi majeur. La recherche agronomique locale est attendue au tournant pour proposer des solutions adaptées, tout en évitant que les agriculteurs ne soient paralysés par la peur d’un nouveau manque d’eau.