L’internet à portée de tous a permis la floraison d’une multitude de jeunes auto-entrepreneurs en Algérie. Toutefois, ce secteur en plein essor peine à s’épanouir pleinement à cause d’une lacune majeure : l’absence d’un cadre réglementaire pour l’activité et d’un statut légal pour ceux qui l’exercent. Cet obstacle est désormais relégué au passé. Découvrez pourquoi.
Bonne nouvelle ! Le ministre de l’Économie de la connaissance et des Start-up, Yacine El-Mahdi Oualid, a suggéré d’instaurer le statut de l’auto-entrepreneur. La proposition du ministre n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le jeudi 8 décembre, les membres du Conseil de la nation ont adopté « le projet de loi portant statut de l’auto-entrepreneur » ; et le lundi 19 décembre, le Président Tebboune a signé le texte. Celui-ci entrera en application dès sa publication au Journal officiel.
Le texte de loi considère comme auto-entrepreneur « toute personne qui pratique une activité individuelle lucrative inscrite dans la liste des activités éligibles pour bénéficier du statut d’auto-entrepreneur… » Toutefois, il exclut de son champ d’application « les professions libérales, les activités réglementées et les artisans ». Bien qu’ils ne soient pas les seuls concernés, les dispositions de ce texte de loi s’adressent en premier chef aux acteurs de l’économie numérique travaillant en freelance : développeurs informatiques, marketeurs numériques (e-commerce), créateurs de contenu, community managers, graphistes… Mais elle vise aussi les chauffeurs VTC (l’Algérie en compte aujourd’hui environ 60 000) et les prestataires de services linguistiques (rédaction, traduction, etc.).