Aujourd’hui toutes les institutions internationales sont unanimes sur une chose, l’informel galope à haute dose dans plusieurs pays. A travers cet article découvrez comment le marché noir explose.
A en croire les prévisions de l’Organisation internationale du travail (OIT), dans certains pays, «les inégalités et la baisse des revenus réels face à la hausse des prix pourraient étouffer la demande de biens et de services produits localement, réduisant encore la croissance de l’emploi, en particulier dans le secteur formel». Cela favorise le renforcement des travailleurs informels, plongeant ainsi plusieurs millions de familles dans la précarité. Il faut souligner que ce phénomène n’est pas vraiment l’apanage des pays pauvres. Presque tous les pays sont concernés par hausse de l’informel cela en raison des mesures de confinement, des restrictions de mobilité et des perturbations du commerce international qui ont entraîné une destruction massive d’emplois. Au plus fort de la crise, est-il indiqué, ce nombre a chuté de 20%, pour revenir au premier niveau au moment où le monde se remet de la crise sanitaire. Depuis, une nouvelle catégorie a rejoint ce secteur, celle des actifs occasionnels ou ceux installés à leur propre compte.
Ainsi, certains emplois formels ont basculé dans l’informel. Comment donc y remédier, sachant que l’informalité est très hétérogène, ses déterminants et manifestations sont divers et complexes ? Selon le même document, «les manifestations de l’informel ne résultent pas forcément d’une croissance insuffisante, elles dépendent des institutions, des normes, de la culture et du niveau de développement économique d’une société». Le Fonds monétaire international (FMI), dans son dernier rapport, abonde dans le même sens. A travers quelques statistiques, il met en évidence une réalité qui va en s’accentuant. En Egypte, le taux des activités informelles est de 55%, 62% en Liban et de 66% à Ghaza. D’autres pays sont mieux lotis, à l’exemple de l’Algérie, où il est estimé à 30%, au Maroc à 34,1% et aux Emirats arabes unis à 26,54%.