Malgré les promesses et les préparatifs, l’allocation touristique de 750 euros n’est toujours pas versée. Découvrez pourquoi un simple papier paralyse tout un pays.
Allocation touristique : Ils ont promis, tout est prêt… Mais rien ne bouge !
En décembre dernier, le président Tebboune annonçait en grande pompe une allocation touristique de 750 euros pour chaque Algérien. Une mesure applaudie, espérée, et désormais… suspendue. Non pas à un budget, ni à une crise, mais à un simple document administratif. Oui, un seul. Une instruction de la Banque d’Algérie. Et pendant ce temps, des milliers de citoyens attendent, frustrés, impuissants.
Tout est en place… sauf le feu vert officiel
Les banques publiques sont prêtes. L’infrastructure est prête. Les postes frontaliers sont mobilisés. Pourtant, aucun euro n’a encore été versé. Pourquoi ? Parce que la Banque d’Algérie n’a toujours pas signé l’instruction réglementaire. « Les banques n’attendent qu’un seul document pour lancer le versement », déclare Oussama Arbaoui, président de la Commission des finances de l’APN. Une situation ubuesque qui soulève une question simple : comment un pays peut-il bloquer une réforme aussi populaire pour une formalité ?
Chiffre choc
100 % des banques concernées ont confirmé être prêtes à exécuter cette mesure immédiatement. Mais 0 % des citoyens n’ont vu la couleur de cette allocation touristique. Le contraste est saisissant. Le ministre des Finances avait promis un versement « 15 jours après l’Aïd El-Fitr ». Nous sommes mi-avril. Toujours rien. Pendant ce temps, les citoyens s’indignent, dénoncent des délais incompréhensibles, et se demandent si cette mesure est réelle ou simplement un coup de com’.
« À quoi bon créer des guichets dans les aéroports si personne ne touche l’argent ? », questionne un internaute sur les réseaux. Des bureaux de change flambants neufs sont installés dans les aéroports d’Alger, Oran, Mostaganem et Tlemcen. Les frontières terrestres sont prêtes à accueillir les bénéficiaires. Mais sans cette instruction, c’est le blocage total.
Une réforme bancaire en suspens
Cette mesure s’inscrit dans une refonte ambitieuse du système bancaire. Digitalisation, finance islamique, accès élargi aux crédits, banques mobiles… tout semble sur les rails. Mais comment croire à une transformation profonde quand un simple virement est suspendu à un tampon administratif ? L’ironie est brutale. « Les citoyens veulent des actes, pas des discours. Chaque jour de retard alimente la colère », affirme un analyste économique algérien.