Un économiste de PwC affirme que l’Algérie est sur le point de devenir la 3ᵉ économie d’Afrique, malgré les critiques. Croissance, investissements étrangers, diaspora… ses propos font débat.
L’économie algérienne prête à surprendre le monde ?
Et si l’Algérie créait la surprise ? Selon Karim Saci, économiste et associé chez PwC Londres, le pays peut atteindre 400 milliards de dollars de PIB dès 2027. Mieux : il affirme que l’Algérie est en train de se hisser à la 3ᵉ place des économies africaines, juste derrière le Nigeria et l’Égypte. Une déclaration qui tranche avec le discours pessimiste souvent relayé.
Des investissements massifs… et une confiance retrouvée
Pour l’expert, la dynamique est claire : plus de 16.000 nouveaux projets enregistrés grâce à la loi sur l’investissement, une inflation contenue à 4 % et une croissance autour de 3,5 %.
Il cite des acteurs mondiaux déjà installés :
- Tosyali (6 milliards € investis dans la sidérurgie)
- Chevron, ExxonMobil, Oxy (énergie)
- Italiens (agriculture)
- Russes (pharmacie)
- Chinois (partenariats diversifiés)
« Les entrepreneurs algériens montrent qu’ils ont confiance dans l’avenir », insiste-t-il.
France, gouvernement et diaspora : les sujets qui fâchent
Face aux critiques, Karim Saci balaie l’idée d’une “chasse aux sorcières” contre les entreprises françaises. Les échanges commerciaux résistent : 5 milliards € entre janvier et juin 2025, un niveau stable depuis 2023. Concernant le nouveau gouvernement Sifi Ghrieb, il salue la stabilité au ministère des Finances et note la volonté de développer les énergies renouvelables et la souveraineté alimentaire. Mais il lance aussi un avertissement : chaque année, 300.000 diplômés arrivent sur le marché. Pour lui, l’Algérie doit impérativement séduire sa diaspora hautement qualifiée si elle veut transformer l’essai.