Malgré sa proximité avec le continent européen et sa large côte méditerranéenne déployée en son nord, l’Algérie reste un pays «ignoré » par les touristes. C’est du moins ce qu’à faire ressortir National Geographic. Elle rappelle donc que le pays regorge de somptueux endroits qui ne demandent qu’à être explorés tels des aventureux.
En effet, le patrimoine algérien est riche de nombreux monuments et sites historiques inscrits pour certains au patrimoine l’Unesco. C’est le cas de la Casbah d’Alger, les villes romaines de Djémila et Timgad mais également le massif montagneux Tassili N’Ajjer, au sud du pays. Aussi, Alger, Oran et Constantine, des villes principales, sont connues pour leur admirable histoire. Remarquons également qu’à 611 kilomètres au sud de la capitale pour être plus précis, se trouve la ville millénaire de Ghardaïa. Et dans la terre ancestrale du peuple mozabite, un mode de vie très traditionnel est en endurance. Cette ville-oasis jouit d’une cohérence architecturale époustouflante résultant de normes de conception et de décoration qui datent de plusieurs siècles. Vue de haut, elle laisse les âmes pensées à une mosaïque de cubes aux couleurs pastel. Cependant , elle reste une attraction historique et culturelle encore très peu visitée. A ajouter à tout cela, les anciennes maisons d’été des habitants de Ghardaïa font aujourd’hui office de maisons d’hôtes. Déjà le témoignage d’une touriste américaine raconté par National Geographic fait montre de l’hospitalité et de l’accueil chaleureux dont fait preuve les locaux à l’égard des visiteurs. L’on peut dire qu’elle ressent l’envie du peuple algérien de faire découvrir son pays au reste du monde. Mais hélas ! L’Algérie reste aujourd’hui un pays au potentiel touristique sous-exploitée.
Pourquoi ce constat d’ignorance touristique?
Sur National Geographic, Andrew Farrand, chercheur sur l’Afrique du Nord auprès d’un groupe de réflexion spécialisé dans les affaires étrangères, s’est exprimé à ce sujet. Selon lui, « Chaque année, l’Algérie accueille environ deux millions de touristes sur ses terres. Néanmoins, l’écrasante majorité d’entre eux font exclusivement partie de la diaspora algérienne rentrant se ressourcer dans leur pays natal ». Ainsi, la raison avancée par le chercheur serait le fait que l’Algérie soit l’un des pays les plus difficiles d’accès au monde en raison de la politique en matière de visas. De ce fait, elle ne reste que très peu visité par les étrangers. Seuls les plus curieux souhaitant explorer l’Algérie devront se préparer à relever quelques défis de nature bureaucratique. Il est donc de bon ton que dans un pays où les procédures de demande de visa sont pour le moins complexes, National Geographic évoque un tourisme sous-développé.