Durant le premier semestre 2025, l’Algérie a confirmé sa place dominante comme fournisseur principal de gaz naturel en Espagne, surpassant ainsi les États-Unis. Selon le rapport mensuel d’Enagás, l’entreprise responsable des infrastructures de gaz en Espagne.
Les importations de gaz algérien ont atteint environ 12 040 GWh en juin, transportées via le gazoduc Medgaz (7 890 GWh) et par des méthaniers de gaz naturel liquéfié (GNL) (4 150 GWh). L’Algérie constitue ainsi 43,6% des importations totales de gaz de l’Espagne pour ce mois-ci.
Gaz : Impact de la Baisse des Exportations Américaines

En revanche, les exportations américaines vers l’Espagne ont chuté de manière significative, avec une réduction de 55% par rapport aux mois antérieurs, pour atteindre 4 133 GWh en juin, représentant ainsi seulement 15% des importations espagnoles. Cette situation résulte des tensions commerciales entre Washington et Bruxelles, influencées par la politique tarifaire menée par le gouvernement du président Donald Trump.
Un Partenariat Énergétique Historique entre l’Algérie et l’Espagne
Grâce à ces performances, l’Algérie domine désormais le marché espagnol du gaz naturel avec une part annuelle de 32,5%, distançant les États-Unis (13,8%) et la Russie (11,8%, soit 3 268 GWh en juin). En parallèle, Enagás rapporte que les réserves souterraines de gaz en Espagne sont remplies à 75% au 10 juillet, dépassant ainsi la moyenne européenne de 61%.
De plus, la capacité des installations de regazéification du GNL atteint presque 60%. Dans ce contexte, les relations énergétiques entre Alger et Madrid, commencées dans les années 1990 avec le gazoduc Enrico Mattei, se sont renforcées en 2011 avec le gazoduc Medgaz, garantissant des approvisionnements fiables et à long terme.
Demande Énergétique et Consommation en Espagne
L’an dernier, les exportations espagnoles de gaz ont augmenté de 22,4%, atteignant 23,7 TWh. La demande interne a progressé de 21,7% en juillet, en grande partie due à une augmentation de la consommation par les centrales électriques, en réaction à la montée des températures et à la baisse des énergies renouvelables. À l’inverse, la consommation par les ménages et les industries s’est réduite de 4,7%, se chiffrant à 15 709 GWh.