En Algérie, les dernières manœuvres du régime contre le MAK font l’objet d’une répression judiciaire intense. Des peines allant jusqu’à la perpétuité ont été requises contre 24 individus du mouvement, suscitant des réactions divergentes quant aux faits reprochés. Explorez les détails de cette répression et ses implications sur la scène politique algérienne dans cette édition du jeudi 18 janvier 2024.
Algérie : Répression judiciaire contre les membres présumés du MAK
Alors que Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’armée algérienne, intensifie ses tournées régionales pour instiller la peur parmi les Algériens, les tribunaux s’engagent également dans une répression, ciblant cette fois-ci les militants du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK).
Le tribunal criminel de Dar El-Beïda (Alger) a récemment requis des peines allant de 15 ans de prison ferme à la perpétuité à l’encontre de 24 individus affiliés au mouvement « MAK ». Les médias algériens divergent sur les faits reprochés, certains évoquant des liens avec un groupe actif sur Facebook appelé « Tamazgha-Israël », tandis que d’autres mentionnent des échanges d’informations avec le Mossad, les services secrets israéliens.
Implication du président du MAK, Ferhat Mehenni
Le président du MAK, Ferhat Mehenni, est également impliqué dans cette affaire, bien que déjà condamné par contumace à la prison à vie en novembre 2022. Son soutien à l’élection du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’homme de l’ONU aurait motivé cette nouvelle poursuite. Mehenni se bat pour la condamnation internationale de la répression contre les Kabyles en 2024.
Réactions internationales et dénonciation du régime
Ferhat Mehenni a exprimé sa satisfaction après la victoire du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dénonçant les tentatives de l’Algérie d’entraver ce succès. Il plaide pour une condamnation internationale de la répression contre les Kabyles, mettant en lumière les violations des droits humains commises par le régime d’Alger.
La répression croissante du régime algérien contre les militants du MAK soulève des inquiétudes quant aux libertés individuelles et à la liberté d’expression en Algérie. Les accusations de terrorisme et les peines sévères lancées par les tribunaux alimentent les tensions politiques, tandis que les militants du MAK continuent de lutter pour l’autodétermination de la Kabylie et la dénonciation des pratiques répressives du régime d’Alger.