Le lundi 5 décembre 2022, le ministre des Finances, Brahim Kassali, a présenté devant les membres du Conseil de la nation, le texte de loi de finances 2023. Occasion pour ce dernier de présenter les différentes mesures et les principaux indicateurs financiers que prévoit le texte pour le prochain exercice. Les détails dans cette édition du mercredi 7 décembre 2022.
Le ministre des Finances en Algérie, Brahim Djamel Kassali a présenté la loi de finances 2023 au Sénat. Cette loi « maintient le caractère social de l’État ». De ce fait, le texte conserve la politique de subvention sociale dont il augmente le budget et ne prévoit aucune nouvelle taxe ni aucun nouvel impôt qui pèseraient sur le citoyen. Aussi, ce texte ratifie l’amélioration de la grille indiciaire des salaires et des systèmes indemnitaires des fonctionnaires, l’augmentation de l’allocation chômage, des pensions de retraite, sans oublier les quotas d’affectation dédiés au fonds de garantie des collectivités locales.
Loi de finances 2023: voici le prix prévisionnel du baril de pétrole
Si les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et du BTP devraient enregistrer, au cours de la période 2023-2025, des taux de croissance appréciables variant entre 4 % et 10 %, le secteur des hydrocarbures devrait connaître une quasi-stabilité au cours de cette période. En effet, la loi de finances 2023 a été élaborée sur la base d’un prix du baril de pétrole de 60 dollars pour la période 2023-2025. Concernant le niveau d’inflation, le texte estime qu’elle atteindra 5,1 % en 2023, 4,5 % en 2024 et 4,0 % en 2025. Quant au déficit budgétaire global, le ministre a indiqué qu’il passera de 4 950,3 mds de DA (-19,2 % du PIB) à 6 586,3 mds de DA (-23,7 % du PIB). Cette augmentation est provoquée essentiellement par la hausse importante des dépenses de fonctionnement de l’État (+26,9 %).
D’un autre côté, au cours d’une séance plénière du Sénat, le ministre Kassali a indiqué que le taux de croissance économique en Algérie devrait enregistrer une tendance haussière à l’horizon 2025. Celui-ci va s’établir, selon les prévisions du texte, à 4,1 % en 2023, à 4,4 % en 2024, et à 4,6 % en 2025. Par ailleurs, Kassali a souligné qu’en dépit d’un contexte international complexe, l’État avait poursuivi « l’opération de relance de l’économie en appuyant la croissance et en consacrant une économique durable créatrice de richesses et d’emplois. » Il poursuit que « l’année 2023 sera marquée par la poursuite des efforts visant à préserver et à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens à travers la révision de la grille indiciaire des salaires et la revalorisation de l’allocation chômage ».
Loi de finances 2023: voici la répartition pour les budgets de fonctionnement et d’équipement
Pour la répartition du budget de fonctionnement, le texte de loi consacre 3 037,41 mds de DA pour l’augmentation des salaires des fonctionnaires (+23,55 % par rapport à 2022). Cette somme est a pour but « la prise en charge des incidences financières de la modification de la grille indiciaire des salaires introduite en avril 2022, ainsi qu’à l’intégration des bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle et à la conversion des contrats d’insertion sociale en contrats à durée illimitée. »
En outre, le ministre a précisé que « la masse salariale devrait atteindre 4,629 mds de DA (47,39 % du budget de fonctionnement) », tandis que « l’impact financier de l’intervention économique de l’État passera à 1 927,20 mds de DA (+ 40,67 % par rapport à 2022) ». Ces aides de l’État se répartissent essentiellement sur « la contribution au Fonds national du logement, l’augmentation des affectations allouées à l’assurance chômage, l’accroissement de la contribution de l’État à l’Office national des céréales ». Pour finir, parlons du budget d’équipement.
Selon le ministre des Finances, Brahim Kassali le montant du budget d’équipement s’élève à 4 019,28 mds de DA en 2023. Il s’agira principalement de « l’achèvement des projets en cours de réalisation et de l’inscription de projets stratégiques et urgents ». Le ministre susmentionné a souligné qu’en 2022, « le gouvernement a procédé au dégel d’un programme de plus de 110 mds de DA au profit de 217 projets d’investissement à valeur ajoutée. »