L’Algérie interdit les cryptomonnaies pour lutter contre le blanchiment d’argent et protéger sa cybersécurité.
L’adoption d’une nouvelle législation sur les cryptomonnaies en Algérie
Récemment, l’Algérie a mis en place une législation visant à proscrire l’usage des cryptomonnaies. Ce changement de politique repose sur une nouvelle loi centrée sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette loi, spécifiquement son article 6 bis, interdit toute émission, acquisition, vente ou utilisation des actifs numériques. En outre, la création et l’exploitation de plateformes d’échange pour ces monnaies sont prohibées. Les contrevenants risquent des peines de prison allant de deux mois à un an, ainsi que des amendes pouvant atteindre 1.000.000 DA.
Comprendre les cryptomonnaies
Les cryptomonnaies se définissent comme des monnaies sans cours légal, dématérialisées et indépendantes des systèmes bancaires traditionnels. Fonctionnant sur la technologie blockchain, elles sont décentralisées et échappent à tout contrôle d’une autorité centrale. Leur statut juridique reste incertain à l’échelle mondiale, en raison de leur nature virtuelle et du consentement communautaire qui en régit l’utilisation. Ces monnaies permettent des transactions anonymes, ce qui les rend problématiques en matière de régulation et de fiscalité.
Les raisons de l’interdiction en Algérie expliquées par un expert
Pour l’Algérie, l’incapacité à réguler efficacement ces monnaies a conduit à leur interdiction. Le professeur Brahim Guendouzi de l’université de Tizi-Ouzou avance deux raisons principales pour cette décision. Premièrement, l’utilisation des cryptomonnaies dans des transactions anonymes complique la traçabilité, augmentant ainsi le risque de blanchiment d’argent. Deuxièmement, ces actifs peuvent potentiellement financer des activités illégales. La dimension de la cybersécurité s’ajoute également à ces préoccupations, justifiant cette loi stricte contre les cryptomonnaies.