L’Algérie est actuellement le théâtre de critiques publiques émanant d’anciens membres de l’ancien Front Islamique du Salut (FIS), dissous en 1992. Ces critiques visent ouvertement le régime politique actuel et suscitent des inquiétudes quant à leurs implications potentielles sur la stabilité politique du pays.
Notons que ces critiques pourraient être utilisées comme un instrument pour créer un climat de peur et de menace islamiste en Algérie. Cette stratégie, déjà observée par le passé, pourrait servir à justifier une intervention militaire visant à déloger le président Abdelmadjid Tebboune et son gouvernement.
Depuis le retour en force des généraux algériens ayant joué un rôle central lors de la décennie noire des années 90, la question du « terrorisme islamiste » est régulièrement mise en avant pour maintenir la stabilité politique. Cette approche a temporairement apaisé le mouvement de protestation populaire (Hirak) qui s’était formé contre le pouvoir militaire.
Un épisode récent de cette stratégie de la peur a été le discours prononcé par le chef d’état-major de l’armée, Saïd Chengriha, en avril dernier, où il a évoqué le retour d' »intégristes connus pour leurs discours religieux extrémistes ». Ces critiques étaient principalement dirigées contre l’ex-numéro 2 du FIS, Ali Belhadj, actuellement en résidence surveillée mais libre de s’exprimer sur les réseaux sociaux.
La récente déclaration de Cheikh Ali Benhadjar, chef des « cadres de l’authentique Front islamique du salut », suit le même schéma. Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, il a vivement critiqué « l’Algérie nouvelle » promise par le président Tebboune. Benhadjar a pointé du doigt la situation économique précaire du pays et la fuite des jeunes Algériens en quête d’un meilleur avenir.
Il est important de noter que ces critiques ont abouti à l’arrestation de Cheikh Ali Benhadjar et d’autres anciens membres du FIS, tels qu’Ahmed Zaoui, Mabrouk Saâdi, et Nasreddine Tourkmani, accusés d’avoir contribué à la rédaction du communiqué.
En fin de compte, la situation en Algérie reste tendue, avec des acteurs politiques anciens et nouveaux qui tentent de faire valoir leurs positions. L’impact de ces développements sur la stabilité politique du pays reste à surveiller de près