L’Algérie a fait d’importants progrès dans le domaine des énergies renouvelables, notamment en concentrant ses efforts sur les secteurs de l’énergie solaire et de l’hydrogène vert. Le pays, avec son potentiel solaire remarquable, cherche à s’établir comme un acteur majeur dans la transition énergétique sur la scène mondiale. Ses projets actuels cherchent à utiliser ses ressources naturelles pour générer de l’énergie verte, tout en mettant en place les infrastructures nécessaires pour la production et l’exportation d’hydrogène.
Progrès dans le secteur de l’énergie solaire
Bénéficiant de plus de 3 000 heures d’ensoleillement par an sur la majeure partie de son territoire, l’Algérie est bien positionnée pour développer des projets énergétiques solaires de grande envergure. Le gouvernement a déjà lancé plusieurs projets visant à exploiter cette ressource, notamment par la création de centrales solaires. La centrale hybride de Hassi R’Mel, par exemple, combine l’énergie solaire et le gaz naturel, illustrant l’engagement de l’Algérie dans ce domaine. De plus, des partenariats internationaux, comme celui avec le groupe chinois LONGi, ont pour objectif de renforcer l’industrie photovoltaïque locale.
Le développement de l’hydrogène vert
En plus du solaire, l’Algérie explore le potentiel de l’hydrogène vert, une énergie renouvelable produite à partir de sources propres. En mars 2023, le gouvernement a présenté sa stratégie nationale concernant l’hydrogène vert, incluant des objectifs à la fois à court et à long terme. L’un de ses principaux projets est la création d’un hub pour la production et l’exportation d’hydrogène, en utilisant l’énergie solaire. L’Algérie met en place des projets pilotes pour produire de l’hydrogène vert et collaborer avec des entreprises spécialisées, dans le but de maîtriser la technologie de la chaîne de valeur de l’hydrogène et de diminuer la dépendance du pays aux hydrocarbures.
Collaborations internationales et développements locaux
L’Algérie ne se limite pas à des initiatives uniquement locales. Des projets de grande envergure visent à établir des collaborations avec des pays européens pour l’exportation de l’hydrogène vert. Un exemple est le projet SoutH2 Corridor, développé en partenariat avec l’Allemagne, qui envisage de transporter jusqu’à 4 millions de tonnes d’hydrogène vert chaque année vers l’Europe via un réseau de pipelines de 3 300 kilomètres passant par la Tunisie.
De plus, l’Algérie attire des investisseurs étrangers pour ses projets d’hydrogène vert, des pays comme le Koweït, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et l’Argentine ayant montré un intérêt pour investir. L’Algérie insiste également sur le renforcement de ses capacités locales pour soutenir la transition énergétique. Des initiatives locales, en collaboration avec des entreprises comme BSW Solar, visent à renforcer la fabrication de composants pour systèmes solaires et développer des projets pilotes d’hydrogène vert. Ces efforts soutiennent la diversification du mix énergétique de l’Algérie, en renforçant son autosuffisance énergétique tout en créant de nouveaux emplois dans les industries solaires et d’hydrogène.