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Algérie : La France refuse d’examiner la demande d’extradition de Ferhat Mhenni

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La France refuse catégoriquement d’examiner la demande du gouvernement algérien d’extrader Farhat Mhenni, président du gouvernement provisoire Kabyle et le leader du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie ,l’organisation qui s’est formée en France pour réclamer l’indépendance du territoire vis-à-vis de l’Algérie.

Un responsable du gouvernement français, qui a demandé à garder l’anonymat, a déclaré à que la demande algérienne avait été rejetée dans la forme et dans les détails.

L’accusant d’être impliqué dans le meurtre de Djamel Bensmail, les autorités algériennes espèrent obtenir l’extradition du chef du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui vit en France sous le statut de réfugié depuis une vingtaine d’années.

La justice algérienne à lancé un mandat d’arrêt international contre Ferhat Mhenni, chef du MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie), une organisation classée terroriste par les autorités algériennes. Dans une conférence de presse tenue jeudi 26 août à Alger, le procureur de la République a indiqué que Mhenni est poursuivi pour l’assassinat de Djamel Bensmail, survenu mercredi 11 août à Larbaâ Nath Irathen.

Pris pour un pyromane, le jeune homme a été arrêté par la police, puis remis à une foule délibérément en colère, lynché par une foule hystérique, poignardé à mort avant que sa dépouille ne soit profanée et brûlée sur la place publique.

Réfugié politique en France depuis deux décennies, Ferhat Mhenni a fondé en 2002 le MAK dans la foulée du printemps noir en Kabylie, qui a fait 126 victimes entre 2001 et 2003. Le mouvement a d’abord prôné l’autonomie de la Kabylie avant de se transformer en une organisation séparatiste. En juin 2010, Ferhat Mhenni a mis en place un gouvernement kabyle provisoire en exil.

Ancien chanteur engagé, militant de la cause berbère depuis les années 1970, Ferhat Mhenni était un membre actif du parti laïc d’opposition RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie), fondée en 1989. En raison de divergences politiques avec Saïd Sadi, fondateur du RCD, il quitte cette formation au milieu des années 1995 pour poursuivre sa carrière de chanteur et de militant indépendantiste. En 2006, un mandat d’arrêt international avait été lancé contre lui par la justice algérienne.

Présents principalement en Kabylie, les militants du MAK organisent chaque année des marches et des manifestations pour commémorer le printemps berbère de 1980 ou encore la révolte du printemps noir de 2001. Régulièrement, Et aussi d’exiger la sortie de l’occupation algérienne de la région, et d’appeler à l’indépendance de toute la Kabylie vis-à-vis de l’Algérie, ils font l’objet d’interpellations, de menaces et d’intimidations de la part des services de sécurité.

A l’étranger, ces militants sont particulièrement actifs en Europe et au Canada.

La télévision algérienne a diffusé des reportages à plusieurs reprises accusant de vouloir semer le chaos et la destruction en Algérie. L’émission est également revenue sur les supposés liens politiques et financiers entre Ferhat Mhenni,et Israël.

De son côté, Ferhat, qui qualifie le pouvoir algérien de régime « colonial », ne cache pas ses liens avec Israël, où il s’est rendu en mai 2012. Ce voyage de cinq jours a été organisé par Jacques Kupfer, en charge des relations extérieures du Likoud – le parti de Benyamin Netanyahou –, et réputé proche de l’extrême-droite israélienne. Depuis son installation en France, Ferhat Mhenni a obtenu l’asile politique et renoncé à la nationalité algérienne. Il affirme toutefois avoir renoncé à ce statut de réfugié et à se contenter de sa « nationalité kabyle ».

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