Ksar Tafilelt , une ville située en Algérie suscite l’admiration de tout le monde. Découvrez pourquoi.
Prix de la Ligue arabe pour l’environnement en 2014, Ksar Tafilelt est considéré comme la première ville éco-citoyenne d’Algérie. Avec ses maisons construites avec des matériaux locaux, écologiques, sans béton, mais avec la pierre, du plâtre et de la chaux, cette ville a également été nommée ville durable à la COP-22 à Marrakech.
Son histoire est associée à Ahmed Nouh. Le fondateur de la fondation Amidoul en 1997 voulait trouver une solution à la crise du logement en Algérie. Il décida donc d’apporter une réponse écologique et locale. Sa fondation acheta à l’Etat une vingtaine d’hectares dans la région de la vallée du M’zab. Alors que les travaux ont débuté en 2000, ce n’est qu’en 2013 que le projet, la région commenca par connaitre un succès avec près de 1000 maisons peuplées par 6000 habitants.
L’on pourrait penser que la zone rocheuse en plein désert dans laquelle se situe cette ville est une contrainte pour ses habitants, les Mozabites . Loin de là, cette ville permet en effet à ces derniers de mieux supporter les conditions climatiques difficiles tout en consommant le moins d’énergie possible.
Il faut préciser qu’elle doit aussi son succès à ses habitants, eux qui par leur culture « mozabite » d’entraide et d’organisation ont fait de Ksar Tafilelt ce qu’elle est aujourd’hui. Le nettoyage et l’entretien de la ville est assuré à tour de rôle par eux et chaque famille effectue cette tâche pendant une semaine. Ils sont également tenus d’entretenir au moins un palmier, un arbre d’ornement et un autre fruitier
Les maisons de Ksar Tafilelt ne dépassent pas un étage et sont très rapprochées. Les ruelles de cette ville sont égalements étroites.
« Il faut des ruelles étroites pour casser les vents dominants et les vents de sable. Et quand elles sont étroites, vous voyez qu’il y a beaucoup d’ombre. Il ne faut pas oublier qu’on est en plein Sahara. En été ça tape », explique Ahmed Nouh, à AJ+ dans un reportage sur la ville.
Il faut souligner que l’éclairage public à Ksar Tafilelt est à base d’énergie solaire. Aussi 50% des eaux usées sont recyclées biologiquement et les déchets ménagers sont triés. Ils servent à nourrir les animaux qui sont abrités dans un éco-parc.
« On n’a rien inventé, on perpétue juste les traditions de nos ancêtres. On prépare la base avec nos enfants. On est presque sûrs que demain sera meilleur », a déclaré Seddik Karim, animateur optimiste à l’éco-parc.