JEUNE AFRIQUE – Le 1er janvier, la tasse de café est passée de 30 à 40 dinars quand la baguette de pain ordinaire a bondi de 10 à 15 dinars. © MARC GARANGER/Aurimages via AFP
Lait, pain, pommes de terre, tomates, volaille : aucun des produits de consommation de base des Algériens ne semble épargné par la pénurie et la hausse des prix. Explications.
L’année commence en Algérie comme elle a fini, avec des pénuries et une hausse des prix de produits de grande consommation. Les crises sont désormais cycliques et touchent les produits essentiels comme l’huile de table, le lait conditionné en sachet puis en boîte, les pommes de terre, les œufs, les tomates ou le poulet de chair. Au point que le Conseil de la nation a décidé, ce 8 janvier, de mettre en place une commission d’enquête parlementaire « pour mener des investigations sur les situations de pénurie et de monopole qui ont touché certaines marchandises et produits de large consommation».
Au premier jour de la nouvelle année, des boulangers et des cafetiers ont accroché des panneaux annonçant à leurs clients l’augmentation du prix de leurs produits. La tasse de café passe de 30 à 40 dinars quand la baguette de pain ordinaire bondit de 10 à 15 dinars. Réaction immédiate du ministère du Commerce, qui a fermement condamné l’initiative.
« Cette augmentation est inacceptable dans la mesure où ce produit [le pain, ndlr] est fait à partir de farine subventionnée dont nous importons 7 millions de tonnes par an », a dénoncé Ahmed Mokrani, le directeur de l’organisation des marchés, des activités commerciales et des professions réglementées au niveau du ministère du Commerce. Le prix du pain ordinaire est réglementé par un décret exécutif depuis 1996.