Une nouvelle loi vient d’être adoptée, pour régir l’univers du cinéma en Algérie. Avant même son adoption en mars dernier, elle fait déjà objet de critiques.
Cinéma en Algérie : une nouvelle loi entre en vigueur
Ladite loi fixe les dispositions relatives à la production, la distribution, l’exploitation et la promotion des films cinématographiques et l’organisation des activités y afférentes. D’après la nouvelle loi votée, les films se rapportant aux « thèmes religieux, aux événements politiques, aux personnalités nationales et aux symboles de l’État », sont, eux, soumis à « l’avis consultatif des institutions concernées ». Elle exige également la création, auprès du ministre de la Culture, d’une commission de visionnage des films qui émet son avis concernant l’attribution du visa d’exploitation des films.
Les professionnels critiquent la nouvelle disposition
Cependant, avant même qu’elle ne soit adoptée, cette loi sera vue d’un mauvais œil par certains professionnels, qui déplorent le fait d’être écarté dans le processus d’élaboration de cette nouvelle disposition. La cinéaste Sofia Djama dans un entretien accordé à TSA le 20 mars dernier, a laissé entendre que « le cinéma ne peut pas exister sans liberté ». Elle fait notamment référence à l’article 4 dont la violation est assortie d’une peine de prison de 1 à 3 ans de prison et d’une amende de 1 million à deux millions de dinars.