En Algérie, les vieux jours des retraités sont un calvaire. Entre pension de retraite modeste et prix élevé des produits de première nécessité, cette couche de la société ne sait à quel saint se vouer.
Algérie : les retraités face à la cherté de la vie
Un tour aux abords des marchés de la capitale Alger, nous a permis de nous rendre pleinement à l’évidence. L’expression faciale de ces retraités venus s’approvisionner, en dit long sur leur ressenti, quant à la hausse vertigineuse des prix. En ce mois de Ramadan, la situation est encore plus difficile à gérer. Certains doivent leur survie à leurs enfants, qui leur viennent en appui.
Un exercice d’acrobatie au quotidien
« C’est un exercice d’acrobatie au quotidien pour réunir quelques ingrédients nécessaires à la confection du repas. Parfois, j’achète un petit morceau de poulet à crédit. J’attends ma prochaine pension pour effacer mon ardoise. La viande, source de protéines, ne rentre pratiquement jamais chez-moi, ni les fruits d’ailleurs. Au marché, les prix ne cessent d’augmenter. Impossible de suivre la cadence » va déclarer, un retraité rencontré, et percevant 40 000 dinars le mois. Parfois, il se fait aider par ses enfants. Cependant, cette aide ne suffit à colmater les brèches.