En 2025, l’Algérie devient le 2ᵉ fournisseur de gaz naturel de l’UE, dépassant la Russie. Une avancée stratégique qui redéfinit les équilibres énergétiques en Europe face à la crise ukrainienne.
Algérie, un acteur clé pour l’approvisionnement énergétique de l’UE en 2025
En 2025, l’Algérie a renforcé sa position parmi les principaux fournisseurs de gaz naturel de l’Union européenne, devenant le deuxième plus grand exportateur vers l’Europe, surpassant la Russie. Cette avancée survient alors que les flux énergétiques européens se réorganisent radicalement à la suite du conflit en Ukraine. Selon Eurostat, durant le premier trimestre 2025, le plus grand pays de l’Afrique a fourni 19,4 % du gaz naturel importé par l’UE sous forme gazeuse, se plaçant juste après la Norvège avec 52,6 %. Notamment, la Russie, qui était autrefois le leader, a vu sa part diminuer à 11,1 %.
Investissements et modifications du marché énergétique
Les exportations algériennes ont vu leur valeur augmenter de 19 % par rapport à 2024, bien que le volume ait baissé de 12,1 %. Cette augmentation est en grande partie due à la demande croissante et aux tensions géopolitiques affectant les flux d’énergie. Pendant ce temps, les compagnies américaines ExxonMobil et Chevron investissent en Algérie, ce qui pourrait influencer la dynamique du marché futur. Par ailleurs, les États-Unis maintiennent une position forte sur le marché du gaz naturel liquéfié (GNL), fournissant 50,7 % des importations européennes en valeur lors du premier trimestre 2025, largement devant la Russie et le Qatar.
Les efforts de l’UE pour diversifier ses sources d’énergie
Alors que la Norvège maintient sa prédominance en tant que principal partenaire de l’UE pour le gazoduc, avec 52,6 % des importations, l’Algérie se consolide stratégiquement grâce aux gazoducs Transmed vers l’Italie et Medgaz vers l’Espagne. Malgré les efforts de l’UE pour réduire de 15 % la consommation de gaz, initialement prévus jusqu’à mars 2023 et prolongés jusqu’en mars 2025, la demande de GNL et de gaz algérien reste soutenue. Cela souligne le rôle de plus en plus crucial de l’Algérie dans la sécurité énergétique du continent, alors que la Russie continue de se retirer du marché.