Alexandre Arcady, réalisateur emblématique, illumine l’écran avec « Le Petit Blond de la Casbah », un voyage nostalgique au cœur de son enfance dans la Casbah d’Alger. À travers ce film autobiographique, il réveille les souvenirs de la communauté juive d’Algérie, mêlant mélancolie et regard innocent sur une époque révolue.
Alexandre Arcady, figure marquante du cinéma français avec des succès des années 1980 tels que « Le grand pardon » ou « L’union sacrée », revient avec émotion sur son passé dans « Le Petit Blond de la Casbah ». Ce film autobiographique dépeint l’enfance radieuse du réalisateur dans la Casbah d’Alger, avant que sa famille, comme de nombreux Juifs d’Algérie, ne parte précipitamment vers la métropole lors des troubles liés à l’indépendance.
Dans une rencontre avec l’AFP, Arcady évoque une enfance « lumineuse » et populaire, peuplée de personnages hauts en couleur, traversée par l’insouciance propre à l’innocence enfantine. Le film explore cette période idyllique, inscrivant en filigrane les ombres de l’injustice de la colonisation.
L’histoire prend un tournant dramatique avec la guerre d’indépendance, forçant la famille d’Arcady à quitter brusquement l’Algérie. Le réalisateur confie que ce film était une promesse faite à sa mère alors qu’il avait 13 ans. Partant avec les larmes aux yeux, elle avait oublié les photos de famille dans le buffet. « C’est pas grave maman, je te les ramènerai ces photos », lui avait-il assuré.
Le résultat de cette promesse est un long-métrage de 2 heures et 8 minutes, tourné entre la Tunisie, Alger et Paris, avec la collaboration de son fils, le réalisateur Alexandre Aja. « Le Petit Blond de la Casbah » réunit une distribution éclectique, allant de Moussa Maaskri à Rona Hartner, en passant par Michel Boujenah, Pascal Elbé, ou encore Franck Dubosc.
Alexandre Arcady, âgé de 76 ans, délivre ainsi son 18e film, imprégné de mélancolie et de nostalgie. Le réalisateur offre une vision centrée sur l’enfant qu’il était, décrivant une Algérie où coexistaient insouciance et respect malgré les soubresauts de la guerre. « Le Petit Blond de la Casbah » se veut être un hommage à cette époque révolue, une déclaration d’amour à l’Algérie baignée de soleil, et une contribution à la mémoire d’une communauté marquée par l’exil.