Deux employés d’Air Algérie, censés veiller à la sécurité des bagages, ont été filmés en train de les voler à l’aéroport d’Alger. Un choc national. Voici les images et les détails qui font scandale.
Pris la main dans le sac : le vol en plein cœur de l’aéroport
C’est une trahison à huis clos qui éclate aujourd’hui au grand jour. Deux agents de l’aéroport international Houari Boumediene, censés assurer la sécurité des bagages, ont été piégés par les caméras de surveillance. Les images, dignes d’un film, les montrent en train d’ouvrir les valises de passagers d’un vol en provenance de Dubaï.
L’un d’eux, « S. Sid Ali », s’empare de téléphones haut de gamme, de montres de luxe – dont une Rolex en argent – et d’un portefeuille, avant de tout dissimuler dans un sac à dos gris. L’autre, « B. Ryane Ahmed », monte la garde, s’assurant que personne ne les surprenne. Tout se passe dans une zone strictement réservée au personnel. Le choc est immense. Trois valises abandonnées ont été retrouvées au sol. Les objets volés ? Formels : reconnus par des collègues comme appartenant aux passagers. Une preuve irréfutable.
Justice expéditive, déni total : un procès sous haute tension
Le parquet n’a pas traîné. Six ans de prison ferme et 500 000 dinars d’amende ont été requis contre les deux hommes. Pourtant, à la barre, les prévenus nient tout. L’un évoque une mauvaise affectation de poste, l’autre affirme n’avoir fait qu’ »obéir aux ordres ».
Mais les vidéos sont claires. « S. Sid Ali » ouvre les bagages, choisit les objets, les range soigneusement dans son sac. Pendant ce temps, « B. Ryane Ahmed » jette des coups d’œil furtifs, guette les couloirs.
« Ce sont des agents de confiance, pas des voleurs ! » a plaidé un cadre d’Air Algérie venu les défendre. Trop peu, trop tard ?
L’opinion publique s’enflamme : Air Algérie en pleine crise de confiance
Ce scandale, relayé massivement sur les réseaux sociaux, a mis le feu aux poudres. Comment des agents, chargés de protéger les effets personnels des voyageurs, ont-ils pu se livrer à de tels actes ? La question est sur toutes les lèvres. Air Algérie, prise de court, s’est constituée partie civile, dénonçant une trahison inacceptable. Air Algérie réclame 200 000 dinars de dommages et intérêts, déplorant un coup dur pour son image déjà fragilisée. Selon une étude menée en 2023, 1 passager sur 5 en Algérie affirme avoir déjà perdu un objet dans ses bagages. Ce chiffre pourrait exploser si la confiance continue de s’effondrer.